Rabat – Des informations impliquant le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah dans une tentative présumée de normalisation des relations avec Israël ont fait surface, déclenchant une vague de controverse et des appels à sa destitution. Cette révélation a mis le feu aux poudres dans un pays déjà en proie à des dissensions internes et à des divisions politiques, rapporte Al Jazeera.
Abdul Hamid Dbeibah, le chef du gouvernement d’unité nationale (GUN) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, a limogé la ministre des affaires étrangères Najla al-Mangoush après que sa rencontre clandestine avec son homologue israélien Eli Cohen à Rome la semaine dernière a été divulguée à la presse.
La ministre évincée a ensuite fui le pays, tandis que le ministère israélien des affaires étrangères a publié une déclaration reconnaissant la rencontre et exprimant le souhait d’améliorer les relations entre les deux nations.
La révélation de cette rencontre a non seulement enflammé l’opinion publique, mais a également intensifié les troubles politiques en cours en Libye. Des manifestations de rue ont éclaté à Tripoli et dans d’autres villes dans la nuit de dimanche à lundi, les manifestants brûlant des pneus et arborant des drapeaux palestiniens pour manifester leur colère contre la normalisation potentielle d’Israël par le gouvernement basé à Tripoli.
Les conflits politiques internes à la Libye ont fourni aux détracteurs de M. Dbeibah des munitions supplémentaires pour remettre en question son leadership à un moment charnière pour le gouvernement intérimaire. La situation étant déjà précaire, la controverse entourant le prétendu effort de normalisation menace d’exacerber les divisions existantes.
Selon la chaîne israélienne Channel 13, la réaction de l’administration américaine, bien que mesurée, a rendu Cohen responsable de la divulgation. En réponse, M. Cohen a reconnu le problème et s’est engagé à ce qu’Israël ne l’aborde plus publiquement.