Le Conseil présidentiel (CP), en sa qualité de commandant suprême de l’armée libyenne, a chargé le chef de l’armée libyenne, le lieutenant-général Mohamed Al-Haddad, et le nouveau ministre de l’Intérieur, Badr Al-Din Al-Toumi, d’assurer le suivi du cessez-le-feu dans la capitale, Tripoli.
Des affrontements entre deux bataillons affiliés au Conseil présidentiel ont secoué le centre de Tripoli jeudi soir et d’autres parties de la capitale. En réponse, le Premier ministre Abdulhamid Dbeibah a limogé son ancien ministre de l’Intérieur Khaled Mazen.
Le chef du Conseil présidentiel, Muhammad Menfi, et le Premier ministre et ministre de la Défense, Dbeibah, ont tenu une réunion d’urgence, qui a regroupé des responsables du gouvernement, de l’armée et des services de renseignement.
Un communiqué du Conseil présidentiel indique que le Conseil a ordonné au Procureur militaire d’enquêter sur les événements, qui ont fait au moins 13 morts.
Le Premier ministre Dbeibah a chargé son nouveau ministre de l’intérieur d’évaluer les dommages causés aux propriétés publiques et privées, a indiqué son bureau.
Les affrontements ont d’abord éclaté jeudi soir dans le quartier d’Ain Zara, au sud de Tripoli, entre des unités de la Garde présidentielle et la Force de dissuasion affiliée au PC.
Des affrontements sporadiques se sont poursuivis jusqu’à la mi-journée vendredi avant qu’un porte-parole du gouvernement d’unité nationale (GNU) n’annonce que les deux parties avaient convenu de cesser les combats.
Le porte-parole du GNU, Muhammad Hammouda, a déclaré que la Force de dissuasion s’était engagée à cesser les hostilités après l’intervention du chef du PC et du Premier ministre. Toutefois, des témoins oculaires ont confirmé que des coups de feu pouvaient être entendus près du (camp Saadawi) à Ain Zara quelques heures après la déclaration du cessez-le-feu.