Rabat – Alors que les autorités marocaines avaient continuellement assuré aux citoyens que le vaccin COVID-19 n’était pas obligatoire, la décision soudaine d’adopter le passeport vaccinal pour voyager et accéder aux espaces publics a suscité l’indignation des partis politiques.
En réaction à cette décision, Nabila Mounib, femme politique et secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), qui refuse de se faire vacciner, a tenu une réunion pour “analyser la décision du gouvernement d’imposer le carnet de vaccination comme document nécessaire pour l’accès aux administrations publiques et privées, aux hôtels, aux voyages, aux restaurants, aux cafés.”
Selon le PSU, la décision du gouvernement “n’est pas conforme aux attentes du peuple marocain”, le parti la considère comme une “violation des droits et libertés.”
Bien que le vaccin ne soit pas obligatoire, le PSU a critiqué cette nouvelle mesure qu’il juge “inacceptable” car elle restreint la liberté de mouvement des citoyens et les prive de pénétrer librement dans les espaces publics et privés.
Au cours de la réunion, le PSU a exprimé son “refus que le gouvernement continue à violer la Constitution et à tromper les institutions, y compris l’institution législative, en prenant des mesures administratives qui vont à l’encontre des dispositions de la loi fondamentale.”
Le Parti de Mounib a exhorté le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Santé à “respecter les principes de la Constitution, notamment le principe du droit d’accès à l’information.”
Le parti politique demande que l’accès à l’information couvre tous les aspects de l’épidémie dans le pays, y compris les mesures préventives et la protection des vaccins.
Le PSU a également mis en garde contre les “répercussions du couvre-feu et des restrictions à la liberté de mouvement sur l’activité économique et les licenciements arbitraires d’employés et de travailleurs”, appelant le gouvernement à reconsidérer cette décision “injuste”.
“[Le PSU] se réserve le droit de saisir la Cour constitutionnelle pour s’enquérir de la constitutionnalité et de la légalité de cette décision et demander son retrait”, a conclu le Parti de gauche.
Suite à la décision du Maroc de mettre en œuvre le ” passeport-vaccin ” le 18 octobre, le gouvernement marocain a expliqué que ce passeport est destiné à contenir davantage la propagation du COVID-19 dans le pays.
Les autorités ont appelé les citoyens non vaccinés à recevoir leur régime de vaccination dès que possible, tandis que ceux qui sont vaccinés depuis plus de six mois peuvent bénéficier du “rappel” pour renforcer leur immunité.