secrétaire général du Parti authenticité et modernité, a menacé de présenter une motion de censure contre le gouvernement d’El Othmani en cas d’un vote du PJD (Parti justice et développement) contre le projet de loi sur la légalisation du cannabis à des fins thérapeutiques et industrielle
“Si vendredi, le groupe du PJD (Parti justice et développement) vote à la commission de l’Intérieur de la Chambre des représentants contre ce projet de loi, nous comptons, avec les autres partis de l’opposition (Istiqlal et Parti du progrès et du socialisme) présenter une motion de censure face à un gouvernement dont les positions sont contradictoires avec la production législative”, a déclaré Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité. C’était mercredi 19 mai au soir lors d’une émission radiophonique de la SNRT.
“Le vote négatif du PJD contre ce texte de loi serait une absurdité”, a-t-il expliqué.
Ouahbi s’est dit stupéfait par le fait qu’un gouvernement, qui a à sa tête le chef du PJD Saâd Eddine El Othmane, ait pu adopter cette même loi au sein de son conseil alors qu’au Parlement, le texte est descendu en flammes par les députés du PJD”.
Après son passage en commission, le texte sera soumis à un vote en séance plénière de la Chambre des représentants, lundi 24 mai prochain. “Là encore, nous allons réagir via une motion de censure visant à faire tomber ce gouvernement si le groupe du PJD vote contre l’ensemble du projet de loi”, a-t-il conclu.
L’article 105 de la Constitution de 2011 stipule que la Chambre des représentants peut enclencher un vote d’une motion de censure contre l’Exécutif. Celle-ci n’est recevable que si elle est signée par un minimum de 20% des membres composant la Chambre”.
“La motion de censure n’est approuvée par la Chambre des représentants que par un vote pris à la majorité absolue des membres qui la composent”. Le PAM et ses alliés de l’opposition, qui regroupent 105 sièges pour le PAM, 46 pour l’Istiqlal et 12 pour le PPS vont-ils pouvoir obtenir un soutien des autres partis, dans une Chambre qui compte 395 sièges, pour faire tomber le gouvernement? Rien n’est moins sûr.