Rabat – Le Maroc signera bientôt son premier contrat d’achat de gaz naturel liquéfié afin de répondre à sa demande d’énergie dans un contexte de crise énergétique mondiale.
La ministre de la Transition énergétique Leila Benali a déclaré lors d’une séance du parlement lundi que le Maroc a réussi pour la “première fois de son histoire” à accéder au gaz naturel liquéfié international.
Le Royaume d’Afrique du Nord a reçu des dizaines d’offres, a noté Benali, ajoutant que le gouvernement marocain a mis en place un comité ad-hoc pour examiner les offres à travers une “procédure accélérée d’examen et de négociation avec les compagnies internationales.”
Répondant aux questions des députés sur le plan du gouvernement pour faire face à la crise énergétique, Benali a déclaré que le Maroc a mis en place un plan d’urgence pour répondre à son approvisionnement en électricité qui nécessite un demi-milliard de cubes de gaz naturel par an à court terme.
La capacité globale de stockage des produits pétroliers au Maroc est de 1,8 millions de tonnes couvrant 57 jours de consommation nationale, a-t-elle dit.
Mme Benali a rappelé que la décision de l’Algérie d’arrêter le contrat du gazoduc Maghreb Europe n’a eu aucun impact sur la production locale d’électricité.
En octobre 2021, l’Algérie a décidé de mettre fin au contrat du gazoduc régional quelques mois seulement après que le pays ait décidé de couper toutes ses relations diplomatiques avec le Maroc.
Benali a noté que la décision de l’Algérie n’a pas provoqué de pénurie dans le portefeuille d’électricité du Maroc.
La responsable a indiqué que son ministère a suivi et accéléré la mise en œuvre des projets prévus par les opérateurs privés pour atteindre une capacité globale de stockage de 777 000 mètres cubes pour les produits pétroliers, avec un investissement de 2,7 milliards de dirhams (269,64 millions de dollars) d’ici 2023.
Alors que le Maroc cherche activement à introduire un nouveau mécanisme de gestion pour assurer plus de réserves dans le cadre du partenariat public-privé, le gouvernement a réaffirmé son engagement à renforcer les infrastructures gazières pour répondre à la demande locale.