Casablanca – Le Maroc a rejeté la proposition de la Russie d’envoyer des fournitures à Moscou à partir des ports marocains afin d’éviter les sanctions imposées à Moscou suite à son invasion de l’Ukraine.
Selon Moscow Times, une plateforme d’information russe, le Maroc a refusé de développer une nouvelle installation de transbordement à Casablanca pour traiter les marchandises destinées à la Russie et d’établir une maison de commerce par laquelle la Russie pourrait acquérir des articles provenant de pays étrangers.
Le plan consistait à construire un hub pour l’approvisionnement en marchandises au Maroc à destination de la Russie afin de remplacer partiellement les ports européens qui ont été fermés aux cargaisons destinées à la Russie en raison des sanctions, ajoute la même source.
Une route d’apport de Casablanca à Saint-Pétersbourg était également prévue pour expédier des cargaisons de navires océaniques dans des ports en eau profonde qui seraient déchargées sur des navires plus petits (d’apport) et transportées en Russie.
Le dernier lien du plan était la création d’une maison de commerce qui opérerait dans l’intérêt de la Russie.
Selon la source d’information russe, ce plan était destiné à faciliter la reprise des importations russes, qui avaient cessé après l’introduction des sanctions.
Avant le début de la guerre, la majorité des produits en provenance d’Amérique et d’Asie étaient acheminés vers la Russie via les ports européens. Près des deux tiers des conteneurs importés étaient transportés par des porte-conteneurs océaniques vers Hambourg et Rotterdam.
Toutefois, avec la crise russo-ukrainienne, Moscou s’est retrouvé dans une position précaire.
L’expédition de marchandises depuis le Maroc étant le plan initial de la Russie pour atténuer les effets des sanctions, Moscou passe maintenant au plan B.
En guise de plan de secours, la Russie tente pour l’instant de développer les importations en provenance d’Inde via l’Iran, la mer Caspienne ou les États d’Asie centrale.