Rabat – Le Maroc s’est joint aux pays arabes et à d’autres nations à travers le monde pour condamner fermement les derniers commentaires provocateurs et racistes d’un ministre israélien à l’encontre de la Palestine et d’autres nations arabes.
Le royaume a suivi “avec inquiétude certaines déclarations de membres du gouvernement israélien”, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qualifiant ces propos de “provocateurs” à l’égard des pays arabes et des Palestiniens.
Soulignant l’importance particulière de la cause palestinienne pour le pays nord-africain, Bourita a ajouté que le Maroc “ne cesse de condamner et de rejeter tout comportement irresponsable et toute attitude susceptible d’être incendiaire ou d’avoir un impact négatif”.
Les commentaires du haut diplomate marocain ont été faits en réaction à un discours provocateur et incendiaire de Bezalel Smotrich, homme politique d’extrême droite et ministre israélien des finances.
“Il n’y a pas de Palestiniens, parce qu’il n’y a pas de peuple palestinien”, a déclaré Smotrich dimanche à Paris.
En plus de son discours visant certaines nations arabes, et plus particulièrement la Palestine, le pupitre depuis lequel le ministre israélien a fait ses commentaires présentait une carte montrant la Palestine, la Jordanie, le Liban et certaines parties de la Syrie avec le drapeau israélien pour représenter un “grand Israël”.
Malgré toutes les assurances données par Israël, les commentaires belliqueux de Smotrich font écho à ceux, controversés, d’Itamar Ben-Gvir, le ministre israélien de la sécurité nationale, un homme d’extrême droite. Au début du mois, Ben-Gvir a ordonné aux troupes israéliennes de continuer à démolir les maisons palestiniennes pendant le mois sacré du ramadan.
Avec une politique aussi ouvertement discriminatoire et raciste, nombreux sont ceux qui s’attendent à une montée des tensions.
En fait, le Guardian a rapporté mercredi que “l’appétit sans limite du nouveau gouvernement israélien pour la démolition de maisons palestiniennes à Jérusalem et la décision prise en début de semaine d’abroger une loi de 2005 ordonnant l’évacuation de quatre colonies de Cisjordanie particulièrement sensibles, ont également enflammé les tensions régionales”.