Rabat – Le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme administrative a annoncé vendredi l’annulation d’une récente décision imposant des retenues sur les salaires des fonctionnaires et des travailleurs des institutions publiques qui n’ont pas effectué leur vaccination COVID-19.
Dans un communiqué de presse, le ministère a attribué l’annulation de la réduction des salaires à l’engagement positif des fonctionnaires et des employés du secteur public envers les mesures de prévention de la COVID-19.
L’annulation intervient à la lumière du dialogue social permanent entre le chef du gouvernement Aziz Akhannouch et d’autres ministres avec les parties prenantes publiques et privées, ajoute le communiqué.
Les réunions ont abordé les demandes pressantes dans divers secteurs vitaux ainsi que la nécessité de sensibiliser à la nécessité des mesures préventives COVID-19 pour atteindre l’immunité de groupe.
Le 2 février, M. Akhannouch a tenu une réunion avec différents acteurs gouvernementaux pour faire avancer le projet de vaccination nationale au sein des administrations et institutions publiques.
À l’issue de la réunion, les secrétaires généraux de différents ministères et institutions publiques ont exprimé leur “ferme volonté de faire respecter toutes les instructions, et de mobiliser toutes les ressources pour … protéger le capital humain et maintenir la sécurité des citoyens.”
Après la réunion, le gouvernement a imposé une vaccination obligatoire pour l’accès au lieu de travail, ce qui a rapidement soulevé l’indignation de l’opinion publique. Les syndicats ont fermement réfuté cette mesure.
Le 13 février, la Confédération démocratique du travail du Maroc a organisé une manifestation nationale pour dénoncer la vaccination obligatoire pour l’accès au lieu de travail.
Ils ont fait part de leurs préoccupations concernant les “actions non légales abusives” et les approches “menaçantes” utilisées par le gouvernement pour imposer la “vaccination obligatoire” pour “l’accès aux lieux de travail”.
Avant la manifestation, la confédération a engagé un dialogue avec Akhannouch. Comme eux, de multiples syndicats et représentants des employés des secteurs publics et privés tels que le tourisme, l’éducation et les soins de santé ont rencontré des représentants du gouvernement afin de répondre à certaines revendications de longue date.
Si certains d’entre eux se sont rapprochés de leurs objectifs, d’autres continuent d’appeler au changement et à la coopération du gouvernement.