Pour son dernier jour en Irak, le pape François se rend dans le nord pour rencontrer certains des 400 000 chrétiens toujours présents dans ce pays. Lors d’une prière à Mossoul, le pape a estimé que le départ des chrétiens du Moyen-Orient était “un dommage incalculable”.
Au milieu des décombres laissés par les jihadistes, le pape François a prié, dimanche 7 mars, pour les “victimes de la guerre” contre l’organisation État islamique (EI) dans la ville irakienne de Mossoul, la “capitale du califat” défait il y a trois ans.
Sous très haute protection pour le dernier jour de son voyage historique en Irak, le pape est revenu sur le sort de la communauté chrétienne dans le pays, l’une des plus vieilles au monde, mais aussi l’une de celles qui a connu le plus d’exils.
“La diminution tragique des disciples du Christ, ici et dans tout le Moyen-Orient, est un dommage incalculable, non seulement pour les personnes et les communautés intéressées, mais pour la société elle-même qu’ils laissent derrière eux”, a-t-il lancé.
À Mossoul, prospère ville patricienne et commerciale depuis des siècles, les autorités catholiques ne sont pas parvenues à trouver une église en état pour accueillir le pape François, qui effectue la première visite d’un souverain pontife en Irak.
Au total, 14 églises de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu, ont été détruites, dont sept remontant aux Ve, VIe et VIIe siècles et il a donc fallu construire une scène dans les ruines de quatre églises de différentes obédiences, dont l’église al-Tahira de Mossoul, vieille de plus de 1 000 ans.