Rabat – Le Conseil pour la transparence et la bonne gouvernance exige des clarifications de la part du gouvernement espagnol concernant l’entrée de Brahim Ghali dans le pays européen en 2021.
Selon le média espagnol La Razon, le conseil a donné au gouvernement 10 jours ouvrables pour fournir des informations sur la date à laquelle Ghali a été autorisé à entrer en Espagne, ainsi que les instructions accompagnant le processus permettant au chef du Polisario d’entrer avec un faux passeport et un faux nom.
L’Espagne a permis à Ghali d’entrer sur son territoire l’année dernière pour y être hospitalisé malgré les poursuites et les plaintes en cours déposées contre lui pour différents crimes, y compris le viol, les crimes de guerre, les enlèvements, entre autres.
Cette situation a provoqué la colère des plaignants ainsi que du Maroc, qui a protesté en rappelant son ambassadeur à Madrid.
Il a fallu attendre le mois de mars pour que les relations entre les deux pays reviennent à la normale, après l’annonce d’une nouvelle phase dans les relations bilatérales et d’une feuille de route pour améliorer les liens diplomatiques sur la base du respect mutuel et de la transparence. L’amélioration des relations a également suivi la décision de l’Espagne d’approuver officiellement le plan d’autonomie du Maroc comme la solution la plus sérieuse et la plus crédible pour mettre fin au différend sur le Sahara occidental.
Alors que les relations entre l’Espagne et le Maroc continuent de s’améliorer, l’entrée de Ghali en Espagne continue d’être remise en question par les ONG et les groupes de défense des droits.
Le Conseil pour la transparence et la bonne gouvernance demande maintenant au ministère des affaires étrangères de leur fournir une copie complète des documents ordonnant l’admission de Ghali en Espagne, une copie des communications documentant la date à laquelle Ghali a été autorisé à entrer, ainsi que les instructions données à la police en charge du contrôle des frontières.
Selon La Razon, le ministère des affaires étrangères a jusqu’à présent refusé de fournir tout détail sur cette affaire, invoquant une enquête en cours sur cette question.
Ghali a utilisé un passeport sous le nom de Mohammed ben Battouch pour entrer en Espagne afin d’éviter les poursuites judiciaires à son encontre.
L’enquête a été prolongée à six mois en juillet.
Selon le juge espagnol, il est nécessaire de demander aux autorités algériennes si le passeport présenté par Ghali a été émis par l’Algérie. Le juge se demande également si l’Algérie a exigé des garanties que le Ghali ne serait pas arrêté en Espagne.
L’Algérie finance, soutient, arme et abrite le Front Polisario, qui revendique l’indépendance de la région du Sahara occidental.