L’ambassadeur d’Algérie en France est rentré à Paris, 50 jours après avoir été convoqué à Alger pour des consultations sur la question de l’opposition algéro-française, Amina Bouraoui, comme l’a rapporté le magazine français Jeune Afrique.
Le magazine estime que le retour de l’ambassadeur est un autre signe de détente dans les relations entre Paris et l’Algérie, après l’appel téléphonique de la semaine dernière entre les présidents des deux pays, qui ne s’étaient pas parlé auparavant depuis la crise diplomatique déclenchée par l’affaire de la militante politique algéro-française après son expulsion de l’aéroport de Tunis vers la France après avoir saisi les services consulaires français.
Jeune Afrique ajoute que ce retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris permettrait la reprise ou le rétablissement des contacts à plusieurs niveaux entre les responsables français et algériens, après la quasi-définition provoquée par l’affaire Amina Bouraoui.
Le magazine rappelle que le gouvernement français attend désormais que son homologue algérien lève la suspension de la délivrance des laissez-passer consulaires, qui permettent d’expulser les Algériens indésirables sur le sol français. Il s’agit d’une mesure prise dans le cadre de l’affaire Amina Bouraoui.
De son côté, Paris a nommé mercredi dernier un nouvel ambassadeur en Algérie, Stéphane Romatet, en remplacement de l’ancien ambassadeur François Gouyette, dont les fonctions expirent à la fin du mois de juillet prochain.
Et “Jeanne Afrique” de préciser que les deux parties sont censées reprendre les contacts dans les prochains jours pour préparer la visite d’Etat que le président algérien doit effectuer en France les 2 et 3 mai prochains, même si la date n’a pas été officiellement annoncée par les parties algérienne et française. .
La date de cette visite reste tributaire de plusieurs facteurs, selon le magazine français, dont l’évolution de la mobilisation en France contre la réforme du système des retraites, qui a entraîné le report de la visite du roi britannique à Paris, à la demande de la présidence française.
Pour recevoir le président algérien début mai, comme prévu, Paris avait programmé un défilé sur les Champs-Elysées, en plus de l’hommage rendu à Abdelkader Al-Jazaery, dans le cadre du travail de réconciliation mémorielle en cours.