Rabat – L’Algérie a limogé mardi en fin de journée le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, après qu’un certain nombre de médias algériens eurent établi un lien entre l’expulsion de l’ambassadeur des Émirats arabes unis à Alger et un prétendu espionnage émirati dans ce pays d’Afrique du Nord.
Mardi, Ennahar TV a publié une dépêche, désormais supprimée, affirmant que l’Algérie avait demandé à l’ambassadeur des Émirats arabes unis à Alger de quitter le pays dans les 48 heures.
“La décision d’expulser l’ambassadeur des Émirats arabes unis a été prise après l’arrestation de quatre espions émiratis qui travaillaient pour le compte du Mossad”, a déclaré le média algérien.
Le porte-parole du ministère algérien des affaires étrangères a toutefois démenti ces informations, les qualifiant de “fausses et infondées” et soulignant la volonté du régime algérien de préserver “la solidité des liens entre l’Algérie et les Émirats arabes unis”.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune aurait donné l’ordre de limoger le ministre de la communication à la suite des premières informations et alors que les médias du pays continuaient à faire état de l’espionnage de l’Algérie par des ressortissants émiratis pour le compte des services de renseignement israéliens.
M. Bouslimani était ministre de la communication en Algérie depuis 2021, et la déclaration annonçant son départ du gouvernement n’a fourni aucun détail sur les raisons de son limogeage.
Commentant la nouvelle, le journaliste Dawood al Basri s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé l’Algérie à limoger le ministre de la Communication sans fournir de détails.
“Qu’est-ce qui s’est passé exactement la nuit dernière et qui a soudainement changé les événements ? En effet, selon des sources, une cellule d’espionnage a été découverte travaillant pour le Mossad, mais les parties arabes sont intervenues pour étouffer l’affaire car ses répercussions sont très importantes et douloureuses”, a affirmé le journaliste.