Rabat – La résolution récemment adoptée par le Parlement européen sur la détérioration de la liberté de la presse en Algérie expose les doubles standards de certains députés qui se sont abstenus de voter – malgré leur clin d’œil à un texte similaire adopté contre le Maroc en janvier.
Le 11 mai, le Parlement européen a adopté une résolution exhortant le régime algérien à « libérer immédiatement » les militants et journalistes détenus arbitrairement.
536 députés ont voté pour la résolution, tandis que 18 se sont abstenus. Entre-temps, seuls quatre ont voté contre la résolution. Cependant, il est frappant de constater que la liste des abstentionnistes comprenait des députés européens qui avaient catégoriquement voté en faveur d’une résolution similaire lorsqu’il s’agissait d’accuser le Maroc de “harceler” et “d’intimider” des journalistes et des militants.
Pour la résolution sur le Maroc, environ 356 députés ont voté pour, 32 ont voté contre, tandis qu’environ 42 se sont abstenus.
La liste des députés qui se sont abstenus de voter sur la résolution Algérie comprend cinq parlementaires européens, qui ont voté en faveur de la résolution hostile visant à frapper le Maroc.
La liste des députés qui se sont abstenus de voter sur la résolution algérienne comprend Manu Pineda, Sandra Peeira, Joao Pimenta Lopes, Nikolaou Alvanos et Kostas Papadakis.
Au-delà des droits de l’homme en Algérie et au Maroc, plusieurs responsables accusent les dirigeants d’Europe occidentale de doubles standards.
En 2019, l’ancienne Première ministre roumaine Vioerica Dancila a suggéré que la corruption existait également en Europe occidentale, mais qu’elle n’avait été ni condamnée ni rejetée.
Elle a également condamné le silence des institutions européennes sur la situation en France lors des mouvements des Gilets jaunes.
Lahcen Hadad, président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, a adressé en janvier une lettre aux eurodéputés en réponse à la résolution, rejetant les doubles standards au sein de l’institution.
Haddad, qui a commenté le projet de résolution avant le vote, a décrit son texte comme un “exemple flagrant de doubles standards”.