Rabat – La visite du Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken en Algérie, le 30 mars, a été marquée par la rhétorique anti-marocaine du Président Abdelmadjid Tebboune.
Une grande partie des remarques du président lors de sa rencontre avec le diplomate américain a été consacrée aux allégations d’agression marocaine tout en retraçant l’histoire entre les deux pays.
Tebboune a mentionné par exemple “l’attaque marocaine” contre l’Algérie en 1965, qu’il considère comme une cause d’agression continue depuis des décennies.
Le président a également mis l’accent sur le conflit du Sahara occidental, affirmant que le Maroc n’a pas respecté les engagements internationaux dans ce conflit.
“Notre position est envers le Sahara occidental – pas envers le Maroc – et tout le monde sait que cela a toujours été notre approche”, a-t-il ajouté.
Ces déclarations s’inscrivent dans la lignée d’une tendance du discours de la politique étrangère algérienne qui n’a cessé de revendiquer une agression de la part du Maroc.
Les déclarations de Tebboune omettent un contexte important dans l’histoire des relations entre les deux pays, notamment l’expulsion de 45 000 Marocains d’Algérie après la Marche verte.
Cette expulsion, qui a eu lieu le premier jour de l’Aïd Al-Adha en 1975, n’est toujours pas reconnue par l’Algérie.
Des organisations telles que le Collectif international de soutien aux familles des Marocains d’Algérie (CIEMA) ont appelé à un changement de ce statu quo.
Les relations du Maroc avec l’Algérie sont aigres depuis des décennies, les frontières entre les deux pays étant fermées depuis 1994.