Rabat – L’agence italienne de presse étrangère AISE s’est jointe à un groupe de militants ainsi qu’à des médias internationaux pour dénoncer l’exploitation des enfants par les forces militaires dans les camps de Tindouf en Algérie.
L’agence de presse a rappelé la récente visite de l’envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental dans les camps de Tindouf la semaine dernière. L’agence de presse a déclaré que l’envoyé personnel, Staffan de Mistura, a été accueilli par “des enfants soldats en tenue militaire”.
L’agence a également cité des ONG qui ont dénoncé le recrutement d’enfants soldats par le Front Polisario, notamment le Réseau des associations de la communauté marocaine en Italie (RACMI).
Les médias italiens ont cité le coordinateur de l’ONG, Yassine Belkassem, qui a appelé de Mistura à agir pour “garantir les droits” des enfants confrontés à la conscription militaire dans les camps de Tindouf.
Des photos et des vidéos ont montré des enfants et des jeunes au visage de bébé portant des uniformes militaires lors de la visite de De Mistura.
Lorsque la controverse a émergé au sujet des enfants soldats pendant la visite de Mistura, l’ONU a nié que l’envoyé ait vu ou identifié des enfants portant des uniformes militaires.
Le 17 janvier, le porte-parole de l’ONU, Stephan Dujarric, a déclaré que de Mistura “n’a pas vu tout le monde mais n’a certainement pas identifié d’enfants soldats, comme certains l’ont rapporté.”
L’ONU a continué à recevoir des questions sur la visite de de Mistura et les enfants soldats malgré le récent démenti de Dujarric.
Le 18 janvier, un journaliste a souligné qu'”il y a des images qui circulent sur un enfant soldat en fatigue militaire et gilet pare-balles.”
“À la lumière de ce visuel, quel qu’il soit, le Secrétaire général estime-t-il qu’il est peut-être temps de commencer à se pencher sur la question des enfants soldats à Tindouf ?” a demandé le journaliste.
Le porte-parole de l’ONU a déclaré que l’ONU était claire sur qui de Mistura “a vu et ce qu’il n’a pas vu.” Il a toutefois reconnu que la question des enfants soldats est “un sujet de préoccupation dans beaucoup trop de régions du monde.”
Ce n’est pas la première fois que le Front Polisario suscite le débat et la controverse concernant les enfants soldats. Le Maroc a appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à ce problème.
Des hashtags appelant à sauver les enfants dans les camps sont également devenus viraux récemment.