Rabat – Le meurtre tragique d’un jeune homme de 17 ans par un policier français a déclenché une vague d’agitation en France, entraînant trois nuits consécutives de manifestations violentes et relançant un débat controversé sur la discrimination et les pratiques des forces de l’ordre dans les communautés marginalisées et multiethniques.
L’incident s’est déroulé lors d’un contrôle routier de routine mardi matin à Nanterre, en banlieue parisienne, lorsque l’adolescent Nahel a été abattu à bout portant. Des images troublantes filmées par un spectateur montrent deux officiers positionnés du côté du conducteur du véhicule de Nahel, l’un d’entre eux tirant avec son arme sur le jeune conducteur, bien qu’il n’y ait pas de menace immédiate apparente.
Le policier a affirmé qu’il avait tiré parce qu’il craignait que Nahel ne mette en danger d’autres personnes en les renversant, a déclaré aujourd’hui le procureur de Nanterre, Pascal Prache.
Lors d’un entretien émouvant avec France 5, la mère de Nahel, Mounia, a exprimé sa culpabilité à l’égard du policier qui a ôté la vie à son fils, tout en rejetant la faute sur l’ensemble des forces de police.
“Je n’en veux pas à la police, j’en veux à une seule personne, celle qui a pris la vie de mon fils”, a déclaré Mounia avec fermeté.
M. Prache a confirmé que les actions du policier sont soupçonnées d’être illégales et que, par conséquent, il fait désormais l’objet d’une enquête formelle pour homicide volontaire. Le policier a été placé en détention provisoire dans l’attente de l’enquête.
Cet incident tragique a suscité l’indignation générale, entraînant une escalade des manifestations dans tout le pays. Des centaines de personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces manifestations, le public exigeant que justice soit faite et que des comptes soient rendus pour la mort prématurée de Nahel.