Le président russe s’est dit favorable à la levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19. Une déclaration qui fait suite à différentes prises de position également favorable de plusieurs capitales occidentales, dont Washington.
Le président russe Vladimir Poutine s’est dit favorable, ce 6 mai, à l’idée de lever les brevets sur les vaccins contre le Covid-19, après une proposition américaine en ce sens afin d’accélérer leur production et leur distribution mondiale. «Bien sûr, la Russie soutiendrait une telle approche», a affirmé Vladimir Poutine pendant une réunion sur la pandémie retransmise à la télévision, demandant au gouvernement russe d’y travailler. «Dans les conditions actuelles, comme je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises, il ne faut pas penser à la façon de tirer un bénéfice maximum mais à la façon d’assurer la sécurité des gens», a-t-il déclaré. La Russie a mis aux point quatre vaccins à ce jour, à commencer par son produit phare, le Spoutnik V, dont une version à une injection au lieu de deux, le Spoutnik Light («Léger»), a été homologuée par les autorités sanitaires ce 6 mai. La Russie et les Etats-Unis sur la même position concernant les brevets Le président russe s’est ainsi joint aux Etats-Unis, qui ont annoncé le 5 mai être favorables à une levée des brevets. Il n’a cependant pas fait la moindre référence à cette proposition de Washington, affirmant même qu’il s’agissait d’une «idée en Europe». Elle «mérite [de retenir] l’attention selon moi et je veux dire par là la levée pure et simple de la protection des brevets sur la vaccination contre le Covid-19», a-t-il poursuivi. L’Union européenne a assuré ce même jour être «prête à discuter» de ce sujet qui s’invitera au sommet de ses 27 Etats membres à Porto vendredi, tout en se montrant sceptique sur l’efficacité d’une telle mesure pour accélérer la vaccination mondiale. Jusqu’à présent, elle était opposée à cette idée. Le président français Emmanuel Macron s’est déclaré aussi «tout à fait favorable à ce que la propriété intellectuelle soit levée» et l’Allemagne a dit être «ouverte» à la discussion.