La position ferme de Rabat sur l’intégrité territoriale du Royaume et des intérêts en partage ont poussé l’Espagne à vouloir dialoguer, afin de mettre un terme à la grave crise qu’elle a créée, estime Bachir Dkhil, l’un des ex-fondateurs du Polisario
Dans cet entretien avec Le360, Bachir Dkhil réagit à la récente demande de Madrid de réconciliation avec le Maroc.
Dimanche 20 juin dernier, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a affirmé que son gouvernement était “disposé à examiner toute solution proposée par le Royaume chérifien pour le règlement de la question du Sahara Occidental”.
Selon Bachir Dkhil, cette déclaration de la cheffe de la diplomatie espagnole constitue “un aveu au sujet de la nécessité de dialoguer avec le Maroc et de s’asseoir, face à face et d’égal à égal, autour d’une table”.
Pour cet ex-membre fondateur du Polisario, rallié de longue date à la mère-patrie, c’est là “le moyen approprié pour sortir de la crise”.
“La géopolitique actuelle, la nouvelle situation régionale et les intérêts multiples imposent le dialogue pour trouver une solution”, a estimé ce politologue, né à Laâyoune.
Bachir Dkhil a en outre insisté sur le fait que la ministre des Affaires étrangères et son gouvernement “ont fauté en commettant des erreurs à l’égard du Maroc” et a expliqué que le problème de l’Espagne avec le Maroc n’était “pas celui de la migration”.
Le différend n’est ni collectif, ni multilatéral, il est bilatéral”, a-t-il souligné, expliquant le fait que “l’Etat marocain est resté ferme dans ses positions” sur le Sahara marocain, et a su prouver qu’il existait d’autres sujets d’intérêt commun entre les deux pays.
Bachir Dkhil a également indiqué, au cours de cette entretien, que le nouveau dialogue bilatéral allait apporter “un changement radical dans la région”. Quant aux séparatistes de Tindouf, cet ancien cadre du Polisario confirme le fait qu’ils “sont ligotés par les militaires d’Alger”.