Le Parti constitutionnel libre a dénoncé, dans un communiqué publié, vendredi 15 juillet 2022, ce qu’il considère comme une “opération de fraude” à l’encontre de la dirigeante du parti, Abir Moussa, “qui a été surprise que ses données personnelles soient utilisées et délimitées à son insu et sans notification à l’ambassade de Tunisie à Doha”, selon le texte du communiqué.
Le parti a annoncé l’affectation de l’équipe de défense pour mener à bien les procédures judiciaires nécessaires pour révéler la vérité sur ce qu’il a qualifié de “crime”.
Le parti a également dénoncé ce qu’il considère comme “la commission électorale changeant délibérément les circonscriptions électorales sans base légale”, après que la dirigeante du parti a découvert, lors d’une tentative de récupérer son inscription au bureau de vote où elle a été tirée au sort depuis 2019, que la circonscription d’El Menzah est devenue affiliée à la circonscription de Tunis 1 au lieu de la circonscription de Tunis 2, qu’elle a été élue en son nom en 2019, selon le texte de la déclaration.
Le constitutionnaliste libre a appelé l’institution judiciaire à assumer sa responsabilité historique pour mettre fin à ce qu’il considère comme “l’hémorragie des violations des lois, faire face à la déviation du pouvoir exercé par le chef de l’Etat et les armes qui se chevauchent dans le processus électoral, et sauver le pays du glissement vers l’état de califat”, selon ses termes.
D’autre part, le parti a indiqué dans son communiqué que l’affaire urgente qu’il a déposée devant le tribunal de première instance de Tunis contre la Haute autorité indépendante pour les élections, pour demander la suspension de la campagne référendaire, a été ajournée jusqu’à lundi prochain (18 juillet de cette année), pour recevoir les arguments de l’équipe de défense.
Il est à noter que le Président de l’Etat, Kais Saied, lors de sa rencontre avec le Ministre de l’Intérieur mardi dernier au Palais de Carthage, a abordé ce qui a été révélé, ces derniers jours, de piratage du site web relatif à l’inscription des électeurs et au changement des bureaux de vote, comme ceux qui ont eu lieu à l’occasion de la consultation nationale, “dans une tentative désespérée d’introduire le chaos et la confusion le jour du référendum”, a-t-il dit.