Quelques jours après son investiture, l’administration du président américain Joe Biden a décidé de suspendre les accords d’armement conclus avec les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Quid du dossier de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ?
ce mercredi, la nouvelle administration américaine a décidé de suspendre temporairement la vente d’armes au Royaume d’Arabie saoudite et de chasseurs F-35 aux Émirats arabes unis, dans le cadre de la “révision” d’une décision prise pendant le mandat de l’ancien président Donald Trump, selon ce qui a été révélé par le département d’État américain.
Un porte-parole du département d’Etat américain a déclaré : “Cette démarche vise à donner à l’équipe de Biden l’occasion de revoir les contrats”, essayant de minimiser l’importance de cette décision, la décrivant comme une “procédure administrative de routine” prise par la plupart des nouvelles administrations. Il a expliqué que son objectif “est que les ventes d’armes effectuées par les États-Unis répondent à nos objectifs stratégiques”.
Le 19 janvier, le nouveau secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, s’est engagé devant la commission des affaires étrangères du Sénat à “mettre fin” au soutien de son pays “à la campagne militaire menée par l’Arabie saoudite au Yémen.
Cela n’incluait pas la « suspension temporaire» qui affecte deux alliés de Washington – dont l’un a conclu un accord avec Israël – le Royaume du Maroc, qui compte également sur les industries militaires américaines pour équiper son armée, notant que tous les regards sont rivés sur le secrétaire d’Etat américain, Linkin, à propos de la reconnaissance par Donald Trump d’un Sahara marocain le 10 décembre, dans le cadre des accords abrahamiques.
Le 19 janvier, Blinken a confirmé devant la commission des affaires étrangères du Sénat, tout en approuvant sa nomination à la tête de la diplomatie américaine, qu’il envisage « d’étudier les engagements qui ont été pris dans le cadre de la normalisation des relations» entre les pays arabes et Israël.
Il a réaffirmé cet engagement, une fois de plus lors de sa première conférence de presse le mercredi 27 janvier, en sa qualité de chef de la diplomatie américaine. Mais il a évité de répondre à une question sur le Maroc, et d’autre part il a touché aux contrats d’armement, les Houthis (Yémen), que Mike Pompeo a désigné comme groupe terroriste, en plus du dossier iranien.
Aujourd’hui, Blinken a tenté de rassurer son homologue israélien Gabi Ashkenazi, et lors d’un appel téléphonique avec lui, il a salué “les accords d’Abraham”, ajoutant qu’il était dans l’intérêt des Etats-Unis de poursuivre ce processus, également sous l’administration Biden.
D’autre part, le conseiller américain à la sécurité nationale Jack Sullivan a eu des entretiens téléphoniques avec son homologue israélien, Meir Ben Shabat, le 23 janvier, mettant l’accent sur la coopération bilatérale et soulignant l’importance des récents accords de paix entre Israël d’une part et les pays arabes unis. Emirates, Bahreïn, le Soudan et le Maroc d’autre part.
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