Un reportage publié par Sky News Arabia a révélé une demande financière du président turc Recep Tayyip Erdogan au Premier ministre du gouvernement d’unité nationale, Abdul Hamid Dbeibah.
Le rapport cite des sources non identifiées comme la demande d’Erdogan à Dbeibah, le visiteur d’Istanbul, de payer la somme de 5 milliards de dinars au titre des dettes des années précédentes, soulignant que le président turc a ouvert l’affaire au Premier ministre du gouvernement d’union nationale lors d’une réunion à huis clos entre eux.
Le rapport poursuit : Cette réunion a duré un certain temps avant de tenir la réunion officielle, avec la participation de responsables des deux côtés. Notant que ce n’est pas la première fois que la Turquie demande le paiement de ce qu’elle dit être ses cotisations, que ce soit pour le prix des armes ou des compensations pour les entreprises qui travaillaient en Libye.
Le rapport cite le chef de la Fondation Silviom pour les études et la recherche, Jamal Shallouf, déclarant : Ces prétendues cotisations relèvent des prévisions du dixième poste du budget du ministère de la Défense du gouvernement d’unité nationale, dans le cadre du projet de loi générale budget soumis à la Chambre des représentants et porte le nom d’engagements des années précédentes.
Shallouf a ajouté : Ces fonds sont des dettes de l’époque de Fayez Sarraj et du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale et du gouvernement qui en émane, qui représentent l’équipement militaire et les salaires des mercenaires envoyés par Ankara en Libye, et au lieu de fournir services de conseil en matière de sécurité et de formation fournis par les forces régulières turques aux milices de l’ouest libyen.
Shallouf s’est demandé si la Libye s’acquitterait de ces obligations et au vu de ce qui a été récemment approuvé concernant le taux de change du dollar dans les transactions gouvernementales, qui a été fixé à 1,3 dinars, ce qui signifie que la valeur de cette dette est estimée à 3,8 milliards de dollars, tandis que le chef de l’Organisation arabe des droits de l’homme en Libye, Abdel Moneim Al-Hur, a donné son avis sur cette question.
Al-Hur a déclaré : L’objectif de la Turquie en Libye depuis le premier jour est de réaliser des ambitions économiques à travers ses efforts pour s’imposer sur le plan de reconstruction du pays, afin de renouveler une justification de sa présence et de réaliser des gains, tout en cherchant à étendre son contrôle sur Pétrole libyen dans les régions maritimes ou terrestres.
Alors que Al-Hur a souligné que les accords conclus par Sarraj sont invalides, et par conséquent les dettes qui en résultent dans la même décision, soulignant qu’une décision a été rendue par la Cour d’appel d’Al-Bayda concernant les deux protocoles d’accord pour délimiter les frontières maritimes ou sur la sécurité et la coopération militaire.