Rabat – Une enquête de l’Observatoire national du développement humain (ONDH) a établi que 70% des jeunes marocains ne font pas confiance aux institutions politiques.
Parmi les sondés, 73% se disent “sceptiques” à l’égard du Parlement marocain, alors que jusqu’à 78% parlent de méfiance à l’égard des partis politiques.
L’enquête, intitulée “Développement humain et réalité de la situation des jeunes au Maroc”, a souligné l’importance de valoriser et d’investir dans la jeunesse marocaine.
“Le chemin que les pays asiatiques ont suivi avec succès depuis les années 90 du siècle dernier pour améliorer leurs économies”, a-t-il noté.
Les jeunes au Maroc représentent 30 % de la population du pays et un dixième de la population jeune totale de la région. Une récente enquête de la Banque mondiale a révélé que 49% des jeunes marocains ne sont ni scolarisés ni sur le marché du travail.
L’enquête de l’ONDH intervient alors que les autorités marocaines s’engagent à améliorer les conditions des jeunes.
Le nouveau modèle de développement du pays entend mettre davantage l’accent sur les jeunes générations, et le gouvernement nouvellement élu a révélé des plans visant à donner la priorité à l’emploi des jeunes dans différents secteurs.
L’enquête attribue la désintégration de la confiance dans le gouvernement marocain au “manque de mesures prises pour résoudre les problèmes les plus urgents du pays”.
Elle a également suggéré de restructurer l’élaboration des politiques dans le pays, en faisant valoir qu’il est nécessaire d’avoir une vision intégrée de l’avenir qui s’attache particulièrement à encourager l’équité entre les jeunes.
Pour la majorité des Marocains, les politiciens incompétents et imbus d’eux-mêmes constituent l’un des principaux obstacles empêchant leur pays de réaliser son potentiel de développement.
De nombreux Marocains considèrent que les partis politiques se sont éloignés de leur mission principale, qui est de conduire le pays vers le progrès.
Les rapports publiés par les Nations unies et d’autres entités internationales montrent que les politiciens marocains ont traditionnellement échoué à tenir leurs promesses électorales.