En vue de cette zone grise, une vingtaine de sénateurs recommandent d’accompagner financièrement ce processus.
Des sénateurs américains, Démocrates et Républicains, invitent l’administration Biden à soutenir les accords de normalisation entre les pays arabes et Israël. A cet effet, une proposition de loi vient d’être déposée par un groupe de sénateurs membres de la Commission des Affaires étrangères. Les auteurs de l’initiative sont Jim Risch, Rob Portman, Cory Booker, Todd Young et Ben Cardin, rejoints par treize autres sénateurs
La proposition de loi exhorte l’administration Biden à accompagner cet élan par des mesures visant à le renforcer. Aussi, ils proposent une « évaluation de la coopération économique, sociale, culturelle, scientifique, technique, éducatif et sanitaire, ainsi que l’identification des obstacles potentiels dans ces secteurs en vue de les consolider pour les Etats» qui s’engagent sur cette voie. Les sénateurs recommandent de la part de Washington, de gouvernements étrangers et des donateurs internationaux de contribuer financièrement à la réussite de ce processus initié sous l’ancien président Donald Trump.
« L’élargissement des accords d’Abraham pour renforcer les relations entre Israël et ses voisins est non seulement d’un intérêt vital pour la sécurité des États-Unis, mais également pour la paix et la prospérité économique dans la région.»
A cet effet, ils appellent à «l’identification des fonds d’investissement existants qui soutiennent la coopération israélo-arabe» et l’élargissement des programmes financés par l’Etat américain et l’USAID favorisant l’échange et le dialogue entre jeunes des deux parties.
La proposition de loi ne comporte pas uniquement des mesures incitatives, elle exige des Etats-Unis à rendre compte des lois anti-normalisation dans les pays arabes et dans d’autres pays et régions concernés, citant tout particulièrement « les cas de poursuites contre des citoyens ou des résidents de pays arabes ayant plaidé pour la paix avec Israël ou ayant visité l’Etat hébreu ».
Cette initiative de sénateurs républicains et démocrates intervient alors que l’administration Biden a annoncé son intention d’évaluer les concessions faites par le président Trump pour encourager les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan à signer des accords de paix avec Tel-Aviv. Fin janvier, Washington a annoncé la suspension de la vente de F-35 à Abou Dhabi, mais est restée sur la réserve concernant la marocanité du Sahara occidental.
«Il y a certains engagements qui ont pu être pris dans le contexte de la normalisation de leurs relations avec Israël par ces pays, que je pense que nous devrions examiner attentivement», a souligné Antony Blinken le 19 janvier lors de son passage devant la Commission des Affaires étrangères au Sénat pour approbation de sa nomination à la tête de la diplomatie américaine.
Pour mémoire, une année après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, le président George W. Bush avait lancé le Millenium Challenge Corporation, un ambitieux programme d’aides destiné à l’appui au développement dans les pays islamiques afin de réduire l’influence des groupes extrémistes. Le Maroc avait alors bénéficié de 697,5 millions de dollars.L’agression algérienne reflète les déceptions du régime militaire face aux réalisations du Maroc, selon El Khalfihttp://hespress .com