Après sa visite dans la région pour se familiariser avec la réalité du conflit, Staffan de Mistura est retourné aux Nations unies, où il entame une longue série de rencontres avec les parties indirectes au conflit. Le fonctionnaire de l’ONU participe également à des conférences internationales, qu’il met à profit pour rencontrer les dirigeants européens concernés par le dossier.
Ainsi, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara marocain a rencontré la ministre des Affaires étrangères de Suède, Anne Lind, en marge de la Conférence de sécurité de Munich, pour étudier les développements de la question du Sahara marocain. A cette occasion, la responsable suédoise a déclaré qu’elle “salue la nomination de l’envoyé de l’ONU au Sahara, et soutient ses efforts importants et difficiles.”
Staffan de Mistura a déplacé les consultations politiques depuis sa nomination en octobre dernier, en tenant quelques discussions avec plusieurs parties internationales au Conseil de Sécurité de l’ONU, dont l’ambassadeur de Washington aux Nations Unies Linda Thomas Greenfield, et Lana Nusseibeh, la représentante des Emirats Arabes Unis aux Nations Unies, en plus de tenir des réunions avec plusieurs ministres en Europe.
Mohamed Choucair, un chercheur politique qui suit le dossier, a déclaré que “la dynamique du dossier est due à la volonté des États-Unis d’Amérique d’y mettre fin, et de ne pas se limiter à le résoudre, puisqu’ils ont mené des consultations politiques avec l’envoyé de l’ONU auparavant pour accélérer les négociations entre les parties.”
Choucair a ajouté, dans une déclaration au journal électronique Hespress, que “le conflit du Sahara marocain est devenu un lieu privilégié pour l’alliance américaine, étant donné que le Maroc est devenu un allié stratégique dans la région”, notant que “l’Amérique veut mettre fin au dossier pour ne pas interférer avec les efforts du Maroc pour faire face au terrorisme”.
Le chercheur en politique a déclaré que “les États-Unis d’Amérique ne veulent pas que la région nord-africaine se transforme en un foyer de tension similaire à ce qui s’est passé en Syrie et en Irak, d’autant plus que le conflit prolongé a également permis à l’Iran de l’exploiter pour pénétrer dans la région, ainsi que d’autres puissances régionales et internationales qui ont des intérêts dans la même région.”
Le porte-parole a poursuivi, dans sa déclaration, que “l’administration américaine invoque de nombreux facteurs pour renforcer la coopération économique, politique, sécuritaire et culturelle avec le Maroc, d’autant plus qu’elle a commencé à accorder une attention importante au continent africain avec toutes ses composantes”, notant que “l’envoyé de l’ONU consulte de nombreuses parties européennes pour adoucir les positions de l’Algérie concernant les tables”. rond-point”