Le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah a ordonné au ministère de la Défense d’enquêter sur les allégations concernant une tentative d’empêcher le Haut Conseil d’État de tenir une session lundi par une force affiliée au gouvernement.
Le chef du HCS, Khalid Al-Mishri, a accusé Dbeibah d’avoir tenté de bloquer une session destinée à voter une série de lois constitutionnelles et à discuter de la question des positions souveraines après que (la Force de protection de la Constitution) opérant sous l’égide du ministère de la Défense ait prétendument assiégé le QG du HCS et empêché ses membres d’entrer dans le bâtiment.
Un communiqué de presse du bureau du PM indique que Dbeibah a donné ses ordres à la Force de dissuasion pour disperser les manifestants et sécuriser le bâtiment, indiquant que les manifestants étaient peu nombreux, selon le rapport du ministère de la Défense.
“Nous rejetons l’état d’incitation et d’amplification mené par les mêmes partis qui cherchent à entraver les élections”, a déclaré le bureau du Premier ministre Dbeibah, cité par le rapport.
M. Dbeibah a appelé les partis politiques à maintenir une communication ouverte avec tous les segments du peuple libyen “qui attendent les élections et craignent le risque de s’orienter vers des voies de transition parallèles.”
Le Premier ministre a indiqué que les protestations sont courantes compte tenu du peu de confiance que le peuple accorde aux partis politiques qui concluent des accords dans les salles obscures pour prolonger leur séjour au pouvoir, ajoutant que certaines de ces protestations “peuvent parfois être indisciplinées.”
“Nous avons donné instruction au ministère de l’Intérieur de sécuriser le QG du HCS sans préjudice du droit des citoyens à manifester pacifiquement”, a déclaré le PM.
Le communiqué appelle les membres “patriotes” du HCS à ne pas entraîner le conseil dans des “jeux politiques individuels” et à rejeter toute tentative de prolonger la phase de transition et de pousser vers des élections.
“Il est devenu clair qu’il y a un parti qui cherche à passer, après environ 11 ans, du pouvoir législatif au pouvoir exécutif, par le biais d’un accord de partage du pouvoir qui repousse les élections, mais les Libyens n’accepteront pas cela, et nous sommes derrière eux”, a conclu le communiqué.