Rabat – Des enregistrements audio divulgués et partagés sur les médias sociaux montrent un haut responsable du Polisario, El Bachir Mustapha Sayed, rejetant la responsabilité des événements d’El Guerguerat en 2020 sur le régime algérien, affirmant que ce dernier a obligé le “faible” leader du Polisario, Brahim Ghali, à suivre son diktat.
El Bachir a déclaré que le régime algérien a commis une erreur “monumentale” en poussant le Polisario à essayer de fermer le passage de Guerguerat à la fin de 2020.
Il affirme que cette erreur de calcul s’est avérée “fatale” pour le Polisario, démontrant une myopie de la part des décideurs qui n’ont pas vu une réaction décisive du Maroc.
Il ajoute que cette décision a été aggravée lorsque le chef du Polisario, Brahim Ghali, cédant aux “ordres” d’Alger, a rompu l’accord de cessez-le-feu dans la région qui était en vigueur depuis 1991.
El Bachir a ajouté que le Polisario ne dispose pas aujourd’hui des ressources humaines nécessaires pour “mener une guerre” contre le Maroc, affirmant que le petit nombre d’hommes dont il dispose n’a aucune expérience et que leur formation militaire est inadéquate.
Certains observateurs ont déclaré que ces critiques pourraient signifier qu’El Bachir se positionne pour succéder à Brahim Ghali en tant que leader du mouvement séparatiste.
En octobre 2020, le Polisario a bloqué la circulation des biens et des personnes au passage de Guerguerat, à la frontière maroco-mauritanienne, un point de passage vital pour les relations économiques du Maroc avec ses voisins du sud.
Les forces armées marocaines sont intervenues le 13 novembre, rouvrant le passage après avoir démantelé le blocus du Polisario et établi des forces de sécurité le long du poste frontière.