Au Parlement de Ceuta, la formation Vox a réussi à faire l’unanimité contre elle. Aucun parti politique n’a suivi les camarades de Santiago Abascal dans leur obsession contre les migrants. Tous les groupes, y compris ses «alliés» de circonstances au sein de la section du Parti populaire présidée par Juan Vivas, se sont opposés à une proposition du parti d’extrême droite visant à criminaliser l’immigration irrégulière,
Dans son texte, Vox exige que s’opère une étroite collaboration entre les différents corps de sécurité à Ceuta en vue de procéder à la détention de tous les sans-papiers. Le parti a également réclamé du gouvernement central d’imposer au Maroc le rapatriement immédiat de ses ressortissants, notamment les mineurs non-accompagnés. Au passage, Vox a accusé le Maroc de « faire pression » sur l’Espagne via la carte de l’immigration.
Cette proposition, rejetée à Ceuta, constitue l’élément principal de la machine politique de Vox. Le 19 janvier, le groupe des députés d’extrême droite a demandé au gouvernement de coalition de gauche de « protéger les frontières, de renforcer les personnels de la Garde civile et de la police nationale, en leur fournissant des moyens matériels, personnels et juridiques suffisants et adéquats », soulignant que « l’Espagne ne peut tolérer le chantage ni du Maroc ni d’aucun autre État souverain ».
Le dernier sondage réalisé en Espagne, du 7 au 25 janvier, accorde à Vox jusqu’à 15% des sièges à la Chambre des représentants, en cas d’élections législatives. Le PSOE et le PP restent devant avec respectivement 30% et 20,5%.