Des tirs d’armes ont été signalés sur les réseaux sociaux dans la nuit du 22 au 23 janvier 2022, par des populations vivant à Ouagadougou la capitale du Burkina Faso, principalement en provenance des camps militaires de Kaya et Lamizana. La confusion a régné entre 3 heures et le début de matinée, et diverses hypothèses sont avancées, y compris une tentative de coup d’Etat. Le gouvernement a rapidement réagi et reconnait qu’il y a eu des “tirs dans certaines casernes” mais écarte la piste d’une tentative “de prise de pouvoir par l’armée”.
Selon une communication diffusée sur la Radio-Télévision du Burkina-Faso, les tirs sont le fait “de militaires mécontents” et la hiérarchie militaire travaille à restaurer le calme. Les hypothèses de prise de pouvoir par les armes et de tentative de libération d’ancien hauts dirigeants de l’armée emprisonnés ne se confirment pas pour le moment. Selon des journalistes locaux, aucun rapprochement ne peut non plus être fait avec la marche de protestation organisée samedi 22 janvier et contenue dans différentes villes du Burkina par les forces de l’ordre.
Le Général Aimé Barthélémy Simporé, ministre délégué à la défense est passé dans une édition d’information spéciale sur la télévision nationale. Il confirme qu’il y a eu des tirs, et parle de situations isolées dans “quelques casernes“. Il reconnait toutefois ne pas être au courant des motivations des initiateurs de cette ‘’mutinerie’’. « Nous sommes entrés en contact avec ceux qui sont à la manœuvre pour en savoir plus sur les motivations exactes de ces tirs », a-t-il déclaré.
Le haut gradé militaire a néanmoins été formel quant à la situation du chef de l’Etat Roch Kaboré : ce dernier n’a pas été mis aux arrêts contrairement à certaines rumeurs. Selon des sources journalistiques à Ouagadougou, la situation est relativement calme. Les populations sortent peu à peu, mais évitent les environs des casernes militaires.
#Burkina #Sécurité Tirs dans les camps militaires
« Je dément formellement, le président du Faso n'a pas été arrêté» Aimé Barthélémy Simporé, ministre l'armée et des anciens combattants pic.twitter.com/YQ2PP79iUO
— INFOWAKAT (@infowakat) January 23, 2022
agenceecofin