La consécration de la parité dans le champ politique nécessite l’émergence d’une culture sociétale d’appui à la participation féminine, a indiqué lundi à Rabat la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) Amina Bouayach.
Intervenant lors d’une rencontre internationale organisée à l’initiative du CNDH, sous le thème «la parité en politique : une nécessité pour l’effectivité de l’égalité», Mme Bouayach a souligné qu’il y a besoin d’une renaissance culturelle pour mieux lutter contre les stéréotypes sur la femme et encourager la gente féminine pour un plus grand accès aux mandats électifs. La modeste présence des femmes dans l’arène politique, bien qu’elles forment la moitié des électeurs, suscite plus d’une question, a estimé la responsable, relevant que le système électoral, les cadres législatifs et juridiques, le statut social, économique et culturel des femmes y sont pour quelque chose. De son côté, la présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, a souligné la nécessité d’aborder la problématique de la représentativité féminine dans la sphère médiatique, en tant que question de portée publique et une condition sine qua non pour tout progrès social.
Malgré les acquis cumulés en matière de promotion des droits des femmes, la question de la représentativité féminine dans la sphère publique reste toujours d’actualité et en déphasage avec la place réelle qu’occupent les compétences féminines. Les données de la HACA font état d’une faible part des femmes dans les interventions des personnalités publiques aux bulletins et programmes d’information, a-t-elle déploré.