Rabat – La Maison Blanche a annoncé le 19 novembre que le président américain Joe Biden organisera le deuxième sommet des leaders américano-africains l’année prochaine.
“Ce sommet permettra de poursuivre les efforts visant à renforcer les liens avec les partenaires africains sur la base des principes de respect mutuel et des intérêts et valeurs partagés”, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué de presse.
Selon l’administration, la réunion doit également servir d’occasion de dialogue et de collaboration entre les États-Unis et leurs homologues africains pour définir des domaines de coopération clés pour l’avenir du continent.
Des détails supplémentaires sur le sommet seront révélés ultérieurement, indique le communiqué de presse.
Cette annonce intervient alors que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est au milieu de sa première visite officielle en Afrique. Au cours de cette tournée dans trois pays, M. Blinken a visité les capitales du Kenya et du Nigeria avant de terminer sa visite au Sénégal.
Les experts et les commentateurs géopolitiques affirment que l’intérêt récent des États-Unis pour l’Afrique vise à contrer les investissements croissants de la Chine dans la région, bien que M. Blinken n’ait mentionné la superpuissance asiatique dans aucun de ses discours en Afrique.
Pour sa part, la Chine organise également une conférence sur la coopération sino-africaine à Dakar dans le courant du mois.
Dans le cadre de la nouvelle stratégie des États-Unis vis-à-vis de l’Afrique, Blinken a déclaré, lors de sa visite au Nigeria, que la Maison Blanche de Biden entendait traiter le continent comme une “grande puissance géopolitique”.
Dans une référence voilée aux investissements croissants de la Chine en Afrique, M. Blinken a affirmé que la nouvelle stratégie américaine pour l’Afrique implique également de nouveaux accords d’infrastructure qui ne sont pas destructeurs pour les pays africains et ne sont pas assortis de “conditions”.
M. Blinken a insisté sur l’importance de traiter l’Afrique comme un partenaire égal, affirmant que ce n’est souvent pas le cas dans de nombreux partenariats internationaux, où les pays africains sont “traités comme des partenaires subalternes, voire pire.”
Sur le front de la démocratisation, toutefois, M. Blinken a mis en garde contre le “recul démocratique” de l’Afrique et a appelé à une meilleure responsabilisation en matière de droits de l’homme.
L’administration de M. Biden a annoncé il y a quelques mois une nouvelle stratégie de coopération avec l’Afrique. Cette nouvelle stratégie est axée sur la construction d’infrastructures sur le continent, mais les observateurs estiment toujours que l’Afrique est à la traîne par rapport aux autres priorités de politique étrangère de l’administration Biden.