Rabat – Le chef du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a demandé aux membres du parti politique de ne pas commenter la déclaration du cabinet royal sur l’engagement du Maroc en faveur de la Palestine.
Le PJD a publié un bref communiqué de presse dans lequel Benkirane a demandé à tous les membres du parti “de ne pas commenter de quelque manière que ce soit la déclaration” publiée par le cabinet royal, jusqu’à ce que le secrétariat du parti se réunisse pour discuter de la question.
Le communiqué du cabinet royal avait critiqué les récents commentaires de la direction du PJD sur la position du Maroc à l’égard de la cause palestinienne.
“Le Secrétariat général désapprouve les récentes prises de position du ministre des Affaires étrangères qui a semblé défendre l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens, en particulier à Naplouse”, lit-on dans la déclaration du PJD.
Le cabinet royal a réagi en qualifiant les affirmations du PJD de “vues irresponsablement excessives” et d'”approximations dangereuses”, soulignant que le soutien de principe du Maroc à la cause palestinienne “est irréversible”.
L’engagement en faveur de la cause palestinienne “constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Sa Majesté le Roi, Commandeur des croyants et Président du Comité Al-Qods, qui place cette question au même titre que celle de l’intégrité territoriale du Royaume”, précise le communiqué.
En effet, suite à l’annonce de la reprise des liens entre Israël et le Maroc, le roi Mohammed VI a eu une conversation téléphonique avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le rassurant sur la “position inchangée” du Maroc et soulignant le soutien du pays nord-africain à une Palestine indépendante avec Jérusalem-Est comme capitale.
Le PJD a subi une défaite importante lors des élections législatives de 2021, perdant face au Rassemblement des Indépendants (RNI), à Al Istiqlal et au Parti de la Modernité et de l’Authenticité (PAM) par une marge considérable.