Rabat – Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, se rend ce dimanche en Arabie Saoudite pour représenter le roi Mohammed VI au forum de la Saudi Green Initiative (SGI) et au sommet de la Middle East Green Initiative (MGI), qui se tiendront ce lundi 25 octobre dans la capitale saoudienne.
Ces deux événements verront la participation de plusieurs chefs d’État et de gouvernement, de dirigeants de grandes entreprises et d’organisations internationales, de personnalités internationales, d’universitaires et de représentants de la société civile.
Le Maroc y participe avec une forte délégation conduite par le premier ministre nouvellement nommé, selon un communiqué du cabinet du chef du gouvernement.
Les participants auront à travailler sur l’examen de plusieurs axes relatifs aux efforts déployés pour la protection de l’environnement, dans le cadre du consensus mondial croissant sur le changement climatique.
Le SGI s’efforce de niveler les efforts en matière de climat en unifiant toutes les actions de durabilité en Arabie saoudite afin d’accroître le recours aux énergies propres, de compenser l’impact des combustibles fossiles et de lutter contre le changement climatique.
Le SGI rassemble les programmes de protection de l’environnement, de transformation de l’énergie et de durabilité pour travailler sur trois objectifs primordiaux afin d’atteindre un but commun : un avenir vert.
La SGI vise à éliminer 278 millions de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone par an d’ici 2030, contre un objectif précédent de 130 millions de tonnes. Le prince héritier saoudien a déclaré que l’initiative SGI impliquerait des investissements de plus de 700 milliards de riyals (190 milliards de dollars) au cours de cette période.
L’économie de l’Arabie saoudite reste fortement dépendante du pétrole, mais le prince héritier saoudien “essaie de promouvoir la diversification”, selon diverses déclarations faites lors d’événements précédents.
Le ministre de l’énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, affirme que “le monde a besoin de combustibles fossiles ainsi que d’énergies renouvelables”, selon Reuters.
Historiquement, le Maroc dispose de relativement peu de réserves d’énergie primaire telles que le pétrole, le gaz naturel et le charbon.
Le royaume était autrefois dépendant de l’énergie, puisqu’il importait 91 % de l’approvisionnement énergétique total en 2014 des pays limitrophes, avec une facture salée de 10 milliards de dollars en 2009.
L’engagement du Maroc en faveur des énergies renouvelables et propres porte régulièrement ses fruits.
Le pays a commencé à investir dans les énergies renouvelables dans les années 2000.
Le Maroc vise à atteindre 52% du mix énergétique d’ici 2030 (20% d’énergie solaire, 20% d’énergie éolienne et 12% d’énergie hydraulique). Ces objectifs ont été annoncés pour la première fois lors de la réunion de la COP21 à Paris.