Développer l’économie de la connaissance pour sortir de la dépendance de la rente pétrolière.» C’est le nouveau cap que se fixent le président Tebboune et son gouvernement pour sortir l’économie de sa léthargie.
Un nouveau cheval de bataille, dont on ne connaît pas encore les performances. En effet, cette thématique qui revient tel un leitmotiv, ces dernières semaines, a fait l’objet, hier, d’une rencontre spéciale : «Les assises nationales sur l’économie de la connaissance». Le rendez-vous qui a rassemblé 1300 participants a pour but de «préparer, selon les organisateurs, d’importantes réformes pour permettre l’émergence de ce segment».
Ayant adressé un message aux présents, le président, Abdelmadjid Tebboune, réitère son attachement au développement de ce créneau, considéré désormais comme le moteur essentiel de l’économie mondiale. Dans cette allocution, lue en son nom par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le président de la République affirme d’emblée que son programme place «l’excellence et l’efficacité du système national de l’éducation et de la formation» à la tête des priorités.
Et cela, insiste-t-il, pour booster «l’économie de la connaissance, qui requiert une dimension stratégique dans notre démarche politique».
Pour l’aboutissement de cette démarche, précise-t-il, il est «nécessaire d’appuyer les spécialités techniques dans l’enseignement, à travers le renforcement de l’enseignement des mathématiques et de l’informatique dans les établissements éducatifs et la relance d’une nouvelle dynamique dans la formation professionnelle et l’apprentissage pour parvenir à la création et à l’innovation». «Notre pays fait face à des défis qui nous imposent un passage obligatoire de l’économie de rente à une économie productrice de richesses, ce qui exige une rupture radicale», affirme le chef de l’Etat.
Rappelant que le pays dispose de «600 laboratoires, 109 instituts universitaires, 44 incubateurs et des centaines de start-up», le président Tebboune estime que «l’Algérie a tous les atouts et les capacités qui lui permettent de se positionner en matière d’économie de la connaissance».
Il exhorte ainsi l’ensemble des institutions étatiques à participer à la démarche de transformation vers cette économie et à développer des outils et des mécanismes d’évaluation et de suivi des acquis dans ce domaine. «Toutes les institutions étatiques doivent dorénavant participer à la démarche de transformation vers l’économie de la connaissance et développer des outils et des mécanismes d’évaluation et de suivi des acquis dans ce domaine», recommande-t-il.
«Amélioration du climat des affaires»
Et de poursuivre : «Dans le cadre de la mise en place de l’environnement institutionnel, des réalisations tangibles se sont concrétisées, à savoir le lancement officiel du Fonds national de financement des start-up, en tant que mécanisme-clé de soutien à la création de ce type d’entreprises, l’inauguration du premier accélérateur de start-up au niveau de Dounia Parc, dans la capitale, et le lancement des services de certification et de signature électroniques en tant qu’outils permettant de sécuriser les transactions en ligne et d’améliorer le climat des affaires».
Dans la foulée, Abdelmadjid Tebboune souligne que «l’Etat avait attaché un intérêt particulier à l’amélioration du climat des affaires au profit des start-up, à travers la simplification des procédures administratives et l’accélération de la numérisation au niveau de tous les départements ministériels et des institutions étatiques, notamment en lien direct avec le service public et l’investissement».
Selon le chef de l’Etat, «l’aboutissement» de la démarche de l’économie de la connaissance est tributaire de «la réussite du passage vers la diversification industrielle, grâce à l’exploitation du savoir de manière à augmenter la croissance économique».
Il rappelle également que ce type d’économie va de pair avec «le transfert de la technologie, l’encouragement de l’investissement national et étranger et l’augmentation des dépenses pour la recherche et le développement».
Sept ateliers se pencheront, à l’occasion de cette rencontre, sur diverses problématiques, en l’occurrence «L’encouragement de la R&D dans le secteur de l’économie», «Financement de l’innovation», «Propriété intellectuelle», «Promotion de l’économie numérique», «Transfert technologique», «Formation, éducation et renforcement des capacités» et «Gouvernances».http://www.el watan.com