Même si depuis le 2 juin, Brahim Ghali se trouve à Alger, son avocat continue de le défendre en Espagne. Ce mardi, Me. Manuel Ollé a demandé au juge d’instruction de l’Audience Nationale, Santiago Pedraz, de classer les enquêtes contre le chef du Polisario et 27 autres prévenus, dont quatre hauts officiers de l’armée algérienne, au motif que l’accusation a utilisé la procédure pénale «à des fins fallacieuses loin de l’action de la Justice»,
La défense a rejeté les accusations de «torture» et «génocide» portées contre son client. Elle a soutenu que les événements dénoncés, s’ils s’étaient produits dans les termes décrits par les plaignants, supposeraient «une répression subie en raison de désaccord de ces victimes présumées avec les ordres émis par le Front Polisario».
Et de relever que «toutes les victimes seraient intégrées dans un groupe sahraoui d’origine espagnole» et leurs tortionnaires seraient des «Sahraoui pro-algériens», ce que l’avocat qualifie d’ «invention incohérente» qui ne cherche qu’à «maintenir artificiellement» l’accusation de génocide.
Me. Manuel Ollé a, par ailleurs, plaidé la «prescription» des faits reprochés à Ghali et les 27 autres prévenus, expliquant que l’Audience Nationale a admis l’examen de la première plainte contre le chef du Polisario en août 2012, rappelant que les plaintes se réfèrent à des événements qui se seraient produits en 1985, soit plus de 20 ans avant que la justice espagnole n’ouvre la procédure.