des heurts ont éclaté sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, alors que des dizaines de milliers de fidèles étaient réunis pour la dernière grande prière du vendredi avant la fin du mois de ramadan, face à plusieurs centaines de policiers en tenue anti-émeute.
La police israélienne a tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes en direction de jeunes Palestiniens leur jetant des pierres et protestant contre la possible expulsion de Palestiniens d’un quartier de la ville sainte. Des «centaines d’émeutiers ont lancé des pierres, des bouteilles et d’autres objets en direction des officiers qui ont riposté», a indiqué la police israélienne, dont le porte-parole, Wassem Badr, a évoqué des «troubles violents».
Certains tirs de la police israélienne ont été réalisés jusque dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa
Selon le Croissant-Rouge palestinien, cité par Haaretz, 205 Palestiniens ont été blessés, dont 88 ont été hospitalisés après avoir été touchés par des tirs de balles en caoutchouc sur l’esplanade. 17 policiers israéliens ont également été blessés.
Par ailleurs, au cours la soirée, un policier israélien a bousculé un journaliste de l’agence Ruptly qui filmait des affrontements entre les forces de l’ordre israéliennes et les Palestiniens
Ces manifestations sont les plus violentes à Jérusalem depuis les heurts ayant fait 125 blessés fin avril, mais aussi depuis des échauffourées liées au transfert en 2018 de l’ambassade des Etats-Unis dans la ville disputée, voire à celles de l’été 2017 liées à la mise en place par Israël de détecteurs de métaux à l’entrée de l’Esplanade, troisième lieu saint de l’Islam.