Le ministère soudanais de la Santé a confirmé que des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées lors des manifestations du 17 novembre dans différentes villes du pays. Où le peuple soudanais est sorti pour exprimer son rejet des décisions du président du Conseil souverain, Abdel Fattah Al-Burhan.
Selon des témoins oculaires, les forces de sécurité ont ouvert le feu lors de la répression des manifestations, tuant au moins 15 personnes et en blessant des dizaines. Les forces de sécurité ont également tiré à balles réelles et lancé des gaz lacrymogènes pour empêcher les rassemblements autour de Khartoum et Omdurman. Après avoir coupé les connexions des téléphones portables plus tôt.
D’autre part, dans l’État de Gedaref, dans l’est du Soudan, les autorités ont empêché l’organisation d’une manifestation dans le centre-ville, qui devait coïncider avec les manifestations organisées à Khartoum et dans d’autres villes soudanaises. Elles ont déployé des forces conjointes de l’armée et de la police dans les lieux ciblés pour le rassemblement, ainsi que sur la place de la ville pour empêcher le rassemblement des manifestants.
Des témoins oculaires ont déclaré que les forces lourdement armées ont mené une campagne d’arrestations parmi les manifestants et les militants.
Il convient de noter que le Soudan souffre d’une grave crise depuis le 25 octobre, date à laquelle le chef de l’armée, Abdel Fattah Al-Burhan, a déclaré l’état d’urgence. Le Conseil de souveraineté et les ministres de transition ont été dissous et les gouverneurs démis de leurs fonctions, après l’arrestation de chefs de parti, de ministres et de fonctionnaires. En échange de protestations continues qui rejettent ces mesures comme un coup d’État militaire.
Les consultations se poursuivent également au Soudan pour former un nouveau gouvernement qui succédera au gouvernement évincé d’Abdullah Hamdok.