Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a estimé que les mesures annoncées le 25 juillet 2021 par le président de la République répondaient à l’appel du peuple tunisien au changement. « Le gouvernement Mechichi avait échoué », a-t-il affirmé.
Dans un article publié le 18 novembre 2021 par le journal « Array Alam », Rached Ghannouchi a dit : « Le président n’est pas connu pour sa politique d’exclusion. Néanmoins, son entourage opte pour cette approche et s’oppose même au courant conservateur. Il doit se méfier de l’exploitation de sa popularité par ces derniers afin de se débarrasser de leurs opposants ».
Rached Ghannouchi a, également, affirmé que le président de la République comptait mettre en place un système politique axé sur sa personne et lui permettant de monopoliser le pouvoir. Il a considéré que le président avait été manipulé afin de porter atteinte aux islamistes.
« Plusieurs personnes et pays ont considéré que le 25 juillet 2021 représentait la fin de l’islam politique. Nous considérons qu’il s’agit d’une victoire pour les puissances contre-révolutionnaires. Ils ont seulement gagné une bataille… La Tunisie a dû faire face à une transition démocratique impactée par la situation dans la région… Nous craignons que les mesures du 25 juillet 2021 ne soient la date du début d’une dictature militaire », a-t-il poursuivi.
Par la suite, Rached Ghannouchi a estimé que la Tunisie reprendra son processus révolutionnaire. Il a considéré que le véritable enjeu était le retour de la démocratie à travers la préservation ou la réforme du régime politique.
« Le projet politique de kaïs Saïed ne peut être traduit en allègement de la dette, financement budgétaire, prix adéquats et emplois. La société tunisienne s’opposera au coup d’Etat dans l’avenir proche », a-t-il expliqué.
Le président du mouvement Ennahdha a, aussi, assuré que le coup d’Etat s’opposait complétement aux enjeux stratégiques et éthiques des puissances régionales et occidentales. Il a argumenté cela par les pressions exercées par le Maroc, l’Algérie et la Libye dans le but de réinstaurer l’activité parlementaire et d’assurer le respect de la Constitution.
« Aujourd’hui, des millions de Tunisiens sont attachés à la liberté, aux institutions de l’Etat et à l’Etat de droit… Les chercheurs en transition démocratique sont conscients de la lenteur de ces processus et des dangers auxquels ils font face… Notre démocratie naissante traverse une phase critique », a-t-il ajouté.
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