Les données de l’ONG Save the Children montrent que 98,6 % des enfants marocains qui sont entrés dans l’enclave espagnole de Ceuta en mai ne veulent pas retourner au Maroc.
Au cours des six derniers mois, Save the Children a interrogé 610 mineurs sur leurs conditions de vie à Ceuta et sur leur volonté de retourner au Maroc, rapporte Ceuta Ldia.
Selon les données de l’ONG, plus de 23% des mineurs seraient éligibles à une protection internationale pour, entre autres raisons, avoir été victimes d’exploitation par le travail.
Save the Children a constaté que 33,40% des mineurs ont subi des violences physiques et d’autres formes d’abus.
L’ONG a déclaré que les droits des enfants doivent être une “priorité”.
En mai, la crise migratoire de Ceuta a fait les gros titres de la presse internationale après que des milliers de migrants venus des villes de Fnideq, M’diq et Tetouan, dans le nord du Maroc, ont traversé vers l’enclave espagnole.
L’incident a suscité la frustration des responsables espagnols, ajoutant ainsi aux tensions qui couvaient alors entre le Maroc et l’Espagne.
Alors que le gouvernement espagnol accusait le Maroc d’utiliser la migration de masse pour faire du “chantage” à l’Espagne, le pays d’Afrique du Nord a répondu en soulignant les efforts considérables qu’il a déployés en matière de gestion de la migration ces dernières années.
Le gouvernement marocain a rappelé que depuis 2017, ses services de sécurité ont empêché plus de 14 000 tentatives de migration irrégulière à destination de l’Espagne, démantelé plus de 5 000 trafics et secouru plus de 80 500 migrants en mer.