Depuis quelques jours, les informations concernant la file d’ambulances libyennes qui doivent poireauter des heures, voire des jours durant, aux passages frontaliers avec la Libye, ne cessent de défrayer la chronique, et susciter la colère du côté libyen.
En effet, et depuis quelques jours, les ambulances libyennes supposées transporter des malades qui viennent se faire traiter en Tunisie, n’ont plus accès au territoire tunisien. Les règles ont changé. Et on leur demande, désormais de transborder leurs patients dans des ambulances tunisiennes, qui doivent, au préalable, avoir obtenu une autorisation de la part du ministère de la santé, et l’accord de la clinique privée qui doit accueillir le patient.
Mais, au lieu de se demander pourquoi cette interdiction, on ferait mieux de se demander si les ambulances tunisiennes ont accès au territoire libyen. Eh bien, il semble que non. Et les malades allant en Libye, doivent être transbordés dans des ambulances libyennes, au niveau d’un espace prévu pour çà, au niveau du passage frontalier. Donc, il est tout à fait logique que les autorités tunisiennes appliquent les mêmes règles, en contrepartie.
Mais en plus du principe de réciprocité des mesures, il ne faudrait prendre en considération que de nombreuses ambulances libyennes sont, par le passé, entrées en Tunisie en transportant des gens bien portants, qui voulaient, juste accéder au territoire tunisien. Il y en a, même, eu des gens qui sont entrés par ce stratagème, par dizaines, juste pour assister à un mariage, en Tunisie. Sans oublier qu’une fois la frontière traversée, les autorités tunisiennes perdent ces véhicules et leurs occupants, de vue, et on ne sait jamais s’il s’agissait de vrais malades et s’ils ont jamais atterri dans une clinique ou une structure de soins. Il faudrait, par ailleurs, ajouter à tout ceci, les raisons sécuritaires classiques, car il n’est pas du tout évident aux agents des douanes, ou de la police des frontières de s’assurer de l’identité du patient transporté, parfois enroulé de pansements et de tubulures de tous genres !
Mais, aux dernières nouvelles, ce problème vient d’être résolu, grâce à un travail commun entre les autorités tunisiennes et libyenne, de façon à ce que, désormais, si une ambulance libyenne dispose d’une autorisation pour son malade, délivrée par le ministère de la santé tunisien, à la demande de la clinique, elle peut rentrer et le déposer dans la structure de soins qui doit l’accueillir, et rentrer, immédiatement après en Libye, et elle n’a pas le droit de transporter d’autres patients en Tunisie. Sinon, le malade devra être transbordé dans une ambulance tunisienne qui devra, là aussi, disposer de l’autorisation du ministère de la santé, pour transporter le patient vers telle ou telle structure de soins.
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