Rabat – Des activistes en Corée du Sud ont lancé une campagne, appelant à la libération immédiate d’un migrant irrégulier marocain détenu dans un centre de détention à Hwaseong près de Séoul.
Le Korean Times cite Lee Han-jae, un avocat de l’Association Duroo pour le droit d’intérêt public, qui a appelé à la libération immédiate du Marocain.
Le migrant marocain était détenu au centre depuis juin. Une caméra de surveillance a révélé que le migrant a été soumis à un traitement proche de la torture pendant son séjour dans le centre.
Lundi, le ministère de la Justice a cité un rapport faisant suite à une enquête, qui confirme que l’homme a été soumis à des violations des droits de l’homme.
“La victime a clairement déclaré qu’elle avait été attachée dans cette position à cinq reprises, mais ces affirmations ne figuraient pas dans le rapport d’enquête annoncé lundi. Il ne contenait pas d’informations spécifiques sur le moment, le lieu et la manière dont les violations des droits de l’homme ont eu lieu”, a déclaré M. Lee.
Les rapports soulignent également que les employés du centre de détention l’ont forcé à rester dans une position immobile pendant des périodes allant de 20 minutes à 4,5 heures.
Lee a également souligné que l’enquête a été “mal menée”.
Il a ajouté que l’association n’a été informée d’aucune des procédures jusqu’au 26 octobre, “lorsque les responsables ont demandé une réunion pour nous informer des résultats de l’enquête.”
Le militant a souligné que le Marocain souffrait de troubles mentaux avant d’entrer dans le centre de détention.
“Son état s’est profondément aggravé à la suite du traumatisme semblable à la torture”, a ajouté l’activiste.
Les groupes de défense des droits ont souligné que le cas du migrant marocain soulève également des questions sur les autres détenus du centre, qui sont toujours privés de leurs droits fondamentaux et de l’accès aux soins médicaux.”
Selon le Korea Times, une coalition de groupes de défense des droits des migrants a publié une déclaration, exhortant le pays à présenter des excuses officielles aux victimes.
Le cas du migrant marocain sans papiers a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux au Maroc et ailleurs.
Le ministère de la Justice de Corée du Sud a promis de revoir la politique régissant l’utilisation d’équipements de protection pour les étrangers en garde à vue ainsi que les procédures de détention des sans-papiers.