Rabat – L’ambassadeur directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, Fouad Yazourh, a déclaré que la conférence “Soutenir la stabilité de la Libye” s’inscrit dans la vision du Maroc pour une résolution de la crise libyenne.
Plusieurs pays concernés par la crise libyenne ont participé à la conférence, la première tenue par Tripoli depuis 2010. La conférence a été organisée par le gouvernement libyen d’union nationale.
Yazourh a représenté le Maroc à cette conférence ministérielle, et a déclaré dans un discours que “la vision du Maroc pour la résolution de la crise libyenne est une solution qui ne peut être qu’interne à la Libye”, ajoutant qu'”elle doit être basée sur des bases réalistes pour surmonter le blocage et créer un apaisement qui préserverait la souveraineté du pays et éloignerait les interférences étrangères.”
La conférence a vu la participation des ministres des affaires étrangères de France, d’Italie, du Moyen-Orient, y compris des représentants des États-Unis et de l’ONU.
L’événement s’est conclu par l’engagement du gouvernement libyen d’unité nationale à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité sur la Libye, notamment les première et deuxième conférences de Berlin, ainsi que la feuille de route du Forum de dialogue politique libyen.
Plusieurs pays ont rapatrié leurs ambassades à Tripoli avant la conférence, et de nombreux participants ont salué cette décision. Le gouvernement libyen a également encouragé d’autres pays à rouvrir leurs ambassades dans la capitale libyenne.
La déclaration finale a souligné l’importance de mettre en œuvre les mesures nécessaires à l’instauration de la confiance et de créer un environnement approprié pour la tenue des élections nationales de manière équitable, transparente et inclusive le 24 décembre.
Le Maroc a, à plusieurs reprises, soutenu que la seule solution à la crise en Libye est une élection démocratique.
Fouad Yazourh a conclu son discours en disant que “le Maroc tient à coordonner ses démarches de conciliation entre les acteurs libyens avec les Nations Unies, à soutenir le cours du processus politique en Libye et à appuyer les efforts de réconciliation nationale et les plans sécuritaires, économiques et politiques qui permettraient de construire un État libyen fort et unifié.”
Il s’agit en outre de reconnaître que “la fin du conflit et l’instauration de la sécurité et de la stabilité en Libye constituent une base pour la paix et la construction de l’État, un fondement pour la coexistence pacifique et un moteur pour l’économie et le développement”, a-t-il ajouté.