L’Azerbaïdjan et l’Iran ont annoncé mercredi 13 octobre avoir convenu de régler par le «dialogue» les tensions entre les deux voisins, Téhéran s’en étant notamment pris ces dernières semaines aux liens entre Bakou et «Israël». Téhéran reproche à l’Azerbaïdjan, malgré ses dénégations, d’avoir autorisé la présence sur son territoire de militaires israéliens, à la frontière avec l’Iran, alors que la République islamique y menait des manœuvres.
Les relations irano-azerbaïdjanaises se sont dégradées également du fait de la décision de Bakou d’imposer des taxes douanières aux camions iraniens en transit vers l’Europe.
«Éviter les malentendus»
Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Hossein Amir-Abdollahian pour l’Iran et Jeyhun Bayramov pour l’Azerbaïdjan, ont eu mardi soir un entretien téléphonique pour tenter de calmer les tensions.
«Les parties ont noté que la rhétorique récente a nui aux relations bilatérales et que tout différend devait être réglé par le dialogue», a déclaré mercredi le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué. Le ministère iranien a lui relevé que Téhéran et Bakou «devaient éviter les malentendus et améliorer leurs relations», tout en respectant «l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale des deux pays». «Téhéran et Bakou ont des ennemis et les deux parties ne devraient pas leur donner la possibilité de perturber leurs relations», a insisté Hossein Amir-Abdullahian.
L’Azerbaïdjan et l’Iran ont traditionnellement de bonnes relations, mais elles se sont détériorées sur fond de liens croissants entre Bakou et «Israël», ennemi juré de Téhéran et l’un des principaux fournisseurs d’armements de l’armée azerbaïdjanaise.
AFP