Rabat – Le gouvernement malien a renouvelé son engagement et sa détermination à “tout faire” pour retrouver les assassins de deux camionneurs marocains au Mali.
Un groupe armé a bloqué et tué les camionneurs marocains en septembre, provoquant l’indignation de la communauté marocaine à travers le monde.
Lundi, le gouvernement malien a souligné que ce meurtre était un “acte barbare” perpétré par les “ennemis de la paix et du développement de nos deux pays.”
Abdoulaye Diop, le ministre malien des affaires étrangères, a fait écho à la position de son pays concernant le meurtre lors d’une conférence de presse après sa rencontre avec son homologue marocain à Rabat.
Le responsable a renouvelé les condoléances de son pays au roi Mohammed VI, au gouvernement marocain et à toute la population marocaine suite à cette perte.
M. Diop a soutenu que de tels actes “ne doivent pas décourager” la communauté internationale, mais plutôt servir à rappeler le danger quotidien auquel la région est confrontée.
La région du Sahel est une source de préoccupation pour de nombreux pays, dont le Maroc, qui a insisté sur le fait que la résolution de la crise sécuritaire dans la région devait être une responsabilité partagée.
Le Maroc a averti que la région était en train de devenir un terrain fertile pour les organisations terroristes.
En plus des discussions sur la sécurité, le Maroc et le Mali ont également discuté des solutions pour renforcer les liens diplomatiques. Rabat a également renouvelé son engagement à aider le dossier malien dans le contexte de la crise que traverse la région.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a fait part de la confiance du Maroc dans les autorités maliennes ainsi que dans les forces vives du pays pour trouver des solutions adaptées à la situation actuelle.
“Le Maroc estime que le rôle de la communauté internationale, des partenaires et des amis du Mali est de soutenir les priorités définies par les autorités maliennes.”
Bourita a également réitéré la position claire du Maroc sur la situation au Mali, soulignant que l’approche du pays nord-africain est fondée sur le principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures, et internes des autres pays.
Le Maroc préfère dialoguer avec les autorités maliennes, les écouter et articuler son action d’accompagnement”, a dit Bourita, soulignant que la stabilité du Mali reste un ”élément clé” pour la stabilité de toute la région.
Il a également rappelé les visites du roi Mohammed VI au Mali en 2013 et 2014, affirmant que ces voyages ont donné un “contenu plus fort et plus substantiel” aux relations entre les deux pays, qui “ont des liens historiques et profonds, avec une forte dimension humaine et religieuse.”
Lors des visites royales, le Mali et le Maroc ont signé 17 accords, constituant une “base solide de coopération” dans tous les domaines, a soutenu Bourita.
Le responsable marocain a ajouté que la visite de M. Diop avait pour but de “passer en revue la coopération bilatérale et la volonté de dynamiser la coopération sectorielle entre le Mali et le Maroc”.
Les deux pays ont également convenu de rétablir tous les mécanismes de coopération entre les deux pays, ainsi que le dialogue politique et les commissions consulaires.