Le gouvernement français a reconnu que l’interdiction de visa était “stricte” et “sans précédent” pour les trois pays.
L’Algérie et le Maroc ont été outrés par la décision de la France de réduire le nombre de visas pour ses citoyens.
La France a annoncé qu’elle allait réduire de moitié le nombre de visas disponibles pour les Marocains et les Algériens et réduire d’un tiers les visas tunisiens.
Les trois pays d’Afrique du Nord ont été accusés de ne pas coopérer au retour de leurs citoyens, dont les visas ont été refusés par la France.
L’Algérie a demandé à l’ambassadeur de France de “protester formellement” contre cette décision.
Le ministre français des affaires étrangères, Ammar Balani, a déclaré à l’agence de presse officielle algérienne APS que la décision de la France était “disproportionnée”.
De son côté, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Burita, a qualifié cette décision d'”injustifiable” et a déclaré que son pays avait “toujours agi de manière responsable sur la question de l’immigration clandestine”.
Les responsables tunisiens n’ont pas réagi à la décision.
Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Atal, a reconnu que la décision était “stricte” et “sans précédent”.
“Mais la réalité est que ces trois pays n’ont pas réussi à rapatrier les citoyens que nous ne voulons pas ou ne pouvons pas garder en France”, a-t-il déclaré à la station de radio Europe 1.
“Il y a eu des discussions, puis des arrangements, et aujourd’hui nous avons mis en œuvre ces arrangements”, a-t-il ajouté.
Moroccan analyst Hammam al-Musawi says that when a visa application is rejected, French authorities must obtain a consular permit to forcibly deport people.
Le gouvernement a déclaré que ce document n’était pas fourni au Maroc, à l’Algérie et à la Tunisie.
Au cours des six premiers mois de cette année, seuls 22 Algériens ont été expulsés de France, bien que 7 731 demandes de visa aient été rejetées, . Pour le Maroc, 80 visas ont été rejetés malgré 3 301 demandes de visa. Pour la Tunisie, 131 visas contre 3 424 demandes de visa rejetées, rapportent les médias français.
L’immigration est l’une des questions clés de l’élection présidentielle française de l’année prochaine.