Des manifestants ont protesté vendredi 1er octobre à Bahreïn contre l’ouverture d’une «ambassade israélienne», au lendemain de l’inauguration de la «représentation diplomatique» à Manama par le «ministre israélien des Affaires étrangères».
Brandissant des drapeaux bahreïnis et palestiniens, des manifestants ont scandé «Mort à Israël» et «Non à l’ambassade israélienne à Bahreïn».
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des petits rassemblements à travers ce petit pays du Golfe.
Aucune arrestation n’a été rapportée.
Dans le cadre d’une visite inédite pour un «ministre israélien des Affaires étrangères», Yaïr Lapid a inauguré jeudi la première «ambassade d’Israël» à Bahreïn, un an après la signature sous l’égide de Washington d’un accord de normalisation des relations entre les deux parties.
Le 15 septembre 2020, les Émirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays du Golfe à normaliser leurs relations avec «Israël». Le Maroc et le Soudan avaient ensuite fait de même.
Les Palestiniens avaient alors dénoncé un «coup de poignard dans le dos» et une trahison de la cause palestinienne.
Allié clé des États-Unis dans le Golfe, Bahreïn est dirigé par la dynastie Al Khalifa.
Le pays est en proie à des troubles sporadiques depuis 2011, date à laquelle les autorités ont réprimé des manifestations populaires exigeant des réformes politiques.
Tous les groupes d’opposition ont été interdits et dissous. Des centaines de personnes ont été emprisonnées et certaines déchues de leur citoyenneté.
AFP