« Un faux pas historique », C’est ainsi que les autorités éthiopiennes ont qualifié l’attitude de la Tunisie en tant que président du Conseil de Sécurité (CS) de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) concernant l’affaire du Grand Barrage de la Renaissance.
Dans un communiqué du 15 septembre 2021, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a critiqué la publication d’une déclaration au nom du président du Conseil de sécurité. « L’Éthiopie ne reconnaîtra aucune réclamation qui pourrait être soulevée sur la base de la déclaration présidentielle », ajoute la même source.
Après avoir pris note de la déclaration du président du Conseil, l’Ethiopie a estimé que la publication de celle-ci neuf semaines après la réunion du Conseil de sécurité concernant le Grand Barrage de la Renaissance représente un sans-précédent.
L’Ethiopie a affirmé que l’accélération de la déclaration de la présidence du Conseil de sécurité sape la responsabilité de la Tunisie en tant que membre non-permanent du Conseil représentant le continent africain. L’Éthiopie a, également, félicité les membres du Conseil qui ont contribué à rectifier les atteintes portées à l’intégrité du fonctionnement du conseil lors du traitement de la déclaration.
« Il est regrettable que le CS se prononce sur une question de droit à l’eau et de développement, qui est en dehors de son mandat », lit-on dans le même communiqué. L’Ethiopie a félicité la redirection de l’affaire vers des négociations trilatérales menées par l’Union africaine.
Le ministère a affirmé que les ressources hydrauliques transfrontalières offrent une opportunité de réaliser le bien commun. L’Etat a affirmé que sa position quant au fleuve du Nil est juste. Il a, également, aspiré à réaliser son droit légitime tout en établissant une amitié entre les peuples des pays riverains. « L’Éthiopie pense que le moment est venu pour les pays du bassin du Nil de se préparer et de favoriser la coopération en ce qui concerne cette région », a conclu le communiqué.
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