Mobilisation syndicale. Les centrales syndicales lorgnent les prochaines élections professionnelles. Car en plus des élections législatives et locales, les fonctionnaires et salariés devront également élire leurs représentants dont certains pourront siéger au sein de la deuxième Chambre parlementaire. Pour préparer cette prochaine échéance, les syndicalistes viennent de saisir les responsables gouvernementaux, à savoir le chef de gouvernement et le ministère de l’intérieur.
Des sources syndicales affirment avoir soumis plusieurs propositions pour l’organisation de ces élections. Ils demandent aujourd’hui l’ouverture d’un dialogue à l’instar des consultations menées par le gouvernement avec les partis politiques au sujet des préparatifs et de l’amendement des textes électoraux. Globalement, les revendications syndicales concernent les préparatifs et la transparence du prochain scrutin. Il faut préciser que quatre centrales syndicales sont représentées au Parlement actuellement. Il s’agit de l’Union marocaine du travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), de la Confédération démocratique du travail (CDT) et de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). La Constitution du pays prévoit une représentation syndicale au sein de la Chambre des conseillers.
Dans le détail, l’article 63 de la loi fondamentale du pays stipule que «la Chambre des conseillers comprend au minimum 90 membres et au maximum 120, élus au suffrage universel indirect pour six ans, selon la répartition suivante :
* Trois cinquièmes des membres représentant les collectivités territoriales. Cet effectif est réparti entre les régions du Royaume en proportion de leurs populations respectives et en observant l’équité entre les territoires.
Le tiers réservé à la région est élu au niveau de chaque région par le Conseil régional parmi ses membres. Les deux tiers restants sont élus par un collège électoral constitué au niveau de la région par les membres des conseils communaux, provinciaux et préfectoraux,
* Deux cinquièmes des membres élus dans chaque région par des collèges électoraux composés d’élus des Chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, et de membres élus à l’échelon national par un collège électoral composé des représentants des salariés». Il faut préciser que les dernières élections des représentants des fonctionnaires au sein des commissions administratives paritaires dans les administrations publiques, les collectivités territoriales et certains établissements publics ainsi que ceux des élections des délégués des salariés dans le secteur privé, remontent à 2015.
Les résultats généraux définitifs de ces élections en fonction de l’appartenance syndicale avaient placé alors les non affiliés en tête avec 17.399 délégués (49,79%), suivis de l’Union marocaine du travail (6.175/17,67%), de la Confédération démocratique du travail (3.240/9,27%), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (2.644/7,57%), de l’Union nationale du travail au Maroc (2.572/7,36%), de la Fédération démocratique du travail (1.399/3,83%) et de l’Organisation démocratique du travail (644/1,84%). Sur la base de ces résultats, les syndicats considérés comme les plus représentatifs selon la législation en vigueur sont l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). Reste à savoir si les prochaines élections vont garder les mêmes résultats ou bien il y aura des surprises.
Théoriquement, les élections professionnelles ont lieu entre les mois de mai et juin, bien avant les autres élections législatives et communales qui nécessitent une préparation et une logistique à part. A noter enfin que l’année 2021 sera une année électorale par excellence. L’année en cours sera marquée par le renouvellement de toutes les instances élues, chose qui n’arrive que très rarement. D’ici le mois d’octobre prochain, tous les résultats de toutes les élections devront être connus.