Dans une déclaration accordée à Tunisie numérique, la professeure de Droit public Salsabil Klibi a fait savoir qu’actionner l’article 80 et par là même décréter l’état d’exception conduit à une suspension implicite des autres dispositions de la constitution.
D’ailleurs, le président de la République a déjà indiqué qu’il allait désigner « un premier ministre » qui rendra des comptes seulement au président de la République. Ceci entend qu’il ne passera pas par la procédure prévue dans l’article 89 de la constitution, a-t-elle expliqué.
Ainsi, en plus de la suspension des travaux de l’ARP, le chef de l’Etat a exclu toute future relation entre cette dernière et le premier ministre qu’il va désigner.
En effet en vertu de l’article 80, le président de la République peut prendre toutes les dispositions qu’il juge nécessaire y compris la nomination d’une personne pour l’aider à gérer le pouvoir exécutif.
L’état d’exception est justement le fait de renoncer au principe de la séparation des pouvoirs, mettre la constitution entre parenthèse et mettre tous les pouvoirs entre les mains du président de la République, a-t-elle ajouté.
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