Israël affirme avoir mené des frappes aériennes sur la bande de Gaza, dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à des lancers de ballons incendiaires vers le territoire israélien.
S’exprimant depuis Washington, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a déclaré qu’il tenait le Hamas responsable de tout trouble à partir de l’enclave palestinienne.
Samedi soir, des Palestiniens se sont rassemblés près de la frontière, à l’appel de plusieurs groupes à Gaza, pour protester contre le blocus imposé depuis près de 15 ans par Israël.
Les manifestants ont brûlé des pneus, et certains ont jeté des explosifs. L’armée israélienne a quant à elle eu recours à des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, 11 Palestiniens ont été blessés lors de ces affrontements, dont trois par des tirs à balles réelles.
Une quarantaine de personnes avaient été blessées samedi 21 août par des tirs israéliens, selon les autorités gazaouies, parmi lesquelles un Palestinien de 12 ans décédé samedi. Un membre des forces de sécurité israéliennes, touché par des tirs, est lui toujours dans un état critique.
La semaine a ensuite été émaillé d’incidents, avec des raids israéliens, des lancers de ballons incendiaires depuis Gaza et des affrontements au niveau de la barrière frontalière séparant l’enclave de l’Etat hébreu.
Israël et le Hamas se sont livré une guerre de onze jours en mai, durant laquelle 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 13 morts, dont un soldat, d’après la police et l’armée.
Dimanche, l’Egypte a rouvert dans les deux sens le point de passage de Rafah frontalier de Gaza, après une rouverture partielle jeudi. Seule ouverture de la bande de Gaza vers le monde extérieur qui ne soit pas contrôlée par Israël, ce point de passage avait été fermé lundi.