Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré lundi qu’il évoquera «l’ouverture d’un dialogue direct avec le gouvernement américain», avec lequel les relations diplomatiques sont rompues depuis deux ans, dans le cadre des négociations en cours avec l’opposition.
«Nous allons évoquer», lors des négociations qui s’ouvriront le 30 août au Mexique sous la médiation de la Norvège, «l’ouverture d’un dialogue direct avec le gouvernement américain pour aborder toutes les questions bilatérales», a déclaré Nicolas Maduro lors d’une conférence de presse.
«Nous sommes toujours prêts, mais (les Etats-Unis) doivent cesser leur arrogance, leur haine et leur mépris», a-t-il poursuivi.
Les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le Venezuela sont rompues depuis que Washington a reconnu en janvier 2019 le dirigeant de l’opposition Juan Guaido comme président par intérim, comme près d’une soixantaine de pays.
L’administration de l’ex-président Donald Trump qualifiait Nicolas Maduro de «dictateur» depuis sa réélection en 2018, et a multiplié les sanctions économiques, dont un embargo pétrolier.
Cependant, Nicolas Maduro a assuré avoir «eu un dialogue indirect et un dialogue sous diverses formes avec le gouvernement de Donald Trump».
Nouveau cycle de négociation
Avec l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, le dirigeant socialiste successeur d’Hugo Chavez (1999-2013) s’était déjà montré enclin à renouer le dialogue avec le président démocrate.
«J’espère qu’après cette table ronde des canaux de contact, de dialogue et de négociation, pourront être ouverts avec le gouvernement des Etats-Unis», a dit Nicolas Maduro.
Le gouvernement vénézuélien et l’opposition ont lancé vendredi au Mexique un nouveau cycle de négociation, après l’échec des discussions à la Barbade en 2019 et en République dominicaine en 2018, pour mettre fin à la crise politique et économique qui mine le Venezuela.
Les Etats-Unis, le Canada et l’Union Européenne ont salué la reprise des pourparlers, réitérant leur offre de lever les sanctions qui pèsent sur le pays en cas de succès.
AFP